On se sert le Mawashi ?
Se lever tous les jours à la même heure, allumer son PC et écrire inlassablement des critiques de dramas japonais, mais que peut-être personne ne lira. C'est sûrement dans cet état d'esprit que sont les héros de Shiko Funjatta! le remake drama, version Disney+ d'un film à succès de 1992 sur le Sumo.
Même si plusieurs mots ont dû vous effrayer dans mon introduction (Disney, remake, sumo…, ) ne partez pas tout de suite. Tout comme les quelques uniques membres de l'équipe de sumo de cette université, vous aurez d'abord des aprioris et voudrez fuir en courant. Puis, par curiosité, vous l'observer d'un air un peu moqueur, en vous disant que c'est ridicule. Très vite, vous admirerez le courage des acteurs pour vous faire rire et surtout pour vous faire progresser dans votre idée du Sumo. En les trouvant de plus en plus cool, comme ce sport millénaire mêlant religion et bouffe, et encore tellement méconnu et rayé en occident.
On retrouve évidement tous les poncifs des œuvres sportives japonaises. Des jeunes sans aucun talents se mettent à faire un sport en perdant tout leur match d'abord, puis petit à petit, on gagne en force et en classe. Les concurrents qui deviennent ensuite partenaires, les amis qui ne cessent d'augmenter, les débuts dans un local minable, mais qui gagne lui aussi en classe au fur et à mesure. Et bien sûr, les perdants, dans le doute, qui sont prêts à abandonner, mais qui reviennent encore plus motivés dans l'épisode suivant. Alors, vous n'aurez pas une série au long cours de 150 épisodes comme pour le baseball ou le soccer, mais une minisérie de 10 épisodes qui heureusement ne reprend pas tout à fait la trame du film de 1992.
Et pour cause, plutôt qu'une renaissance, c'est une suite, 30 ans donc, après le film. Les décors et la musique sont repris. Cette Ending qui ne vous sort plus des oreilles, d'ailleurs, et qui devient encore plus addictif en anglais. Les mentors, pour nos jeunes recrus, sont les acteurs du film original. Si Motoki Masahiro, le héros charismatique, ne fait pas d'apparition, Takenaka Naoto revient pour notre plus grand bonheur. Mais un peu moins, pour celui de nos toilettes. En comparant avec son image de 1992, on voit à quel point la barbichette et le crane lisse lui donne de la classe. Qu'il perd aussi vite durant les premières secondes. Shimizu Misa, elle, n'a pas changé si vous comparez aux images d'époque. Les femmes japonaises restent éternellement jeunes et pétillantes, ça me fascine toujours. Mais concentrons-nous sur les jeunes pousses.
On retrouve Hayama Shono, éternel rôle secondaire des sitcoms à la japonaise. Celles calibrées pour les retours d'écoles, faites de gueules d'anges et de sourires, parfaites pour une production Disney. étonnamment, il ajoute une petite profondeur à un personnage lisse, typique des productions pour ados occidentales. Il arrive à être touchant, mais ça n'a aucune commune mesure avec la vraie révélation de cette série, à mon sens, qu'est Ihara Rikka.
Choisie peut-être pour sa bouille un peu ronde. Afin de rappeler que le sumo, ce n'est pas fait pour les filles filiformes dans l'imaginaire commun. Sa présence va bien au-delà d'un physique qui, on le sent, est un peu travaillé pour la série. Elle illumine ce drama comme premier rôle. Ses capacités à faire des shikos nous fascinent en premier. Puis son leadership sur une équipe entièrement masculine nous réjouit et subjugue. Par ses mouvements, sa présence, ses expressions faciales, sa voix et son intonation, ce drama mérite à lui seul d'être vu. La grâce qu'elle dégage dans ce sport machiste au Japon et moqué en occident, vous tiendra en haleine jusqu'au bout de la série. Sa combativité pour gagner des matchs bien sûr, mais aussi et surtout faire vivre son club, faire aimer son sport, se faire des amies, alors qu'elle devrait avoir tout pour rebuter, vous fera fondre. Se battre également pour faire accepter la mixité dans son sport, raisonne avec le combat permanent que se livre hommes et femmes qui souhaitent l'égalité au Japon et ailleurs d'ailleurs.
Loin d'être réservé aux amoureux du sport, et encore moins à des Japonais, ce drama est une déclaration d'amour au Sumo. Vous aurez au minimum le béguin pour ce sport en suivant les aventures de nos beautiful loser. Car c'est quand même un championnat de la lose auquel on assiste. Mais on peut avoir une autre interprétation, celle d'une mise en avant de la tolérance. Pour un sport différent et qui véhicule tant de cliché ridicule en occident et tant de belles valeurs en réalité. Pour des personnalités différentes aussi, dans un pays en plus remplis de conformisme. Le tas de muscle idiot, le danseur trentenaire au chômage timide, ou l'Otaku asocial… tellement de personnalités encore rejetées par les groupes, à l'école et dans la société et accueillies dans ce sport qui forme une véritable famille. La compétition n'est pas le plus important dans la série. C'est la tolérance et l'accueil avec des diners monstrueux d'après entrainement et l'égalité de tous dans le cercle du dojo. Du réconfort pour l'âme, mais ne vous attendez pas à une série larmoyante. Vous réfléchirez sur votre comportement face à la différence, certes, mais tout en vous esclaffant par le comique de situation, visuel, tactile et olfactif dont les Japonais raffolent. Et pour le coup vraiment international.
Je vous invite donc à pousser la porte de la remise derrière votre école et vous verrez, vous prendrez goût à bien vous faire serrer le Mawashi par un pote en sueurs de 130 kilos derrière vous.
Même si plusieurs mots ont dû vous effrayer dans mon introduction (Disney, remake, sumo…, ) ne partez pas tout de suite. Tout comme les quelques uniques membres de l'équipe de sumo de cette université, vous aurez d'abord des aprioris et voudrez fuir en courant. Puis, par curiosité, vous l'observer d'un air un peu moqueur, en vous disant que c'est ridicule. Très vite, vous admirerez le courage des acteurs pour vous faire rire et surtout pour vous faire progresser dans votre idée du Sumo. En les trouvant de plus en plus cool, comme ce sport millénaire mêlant religion et bouffe, et encore tellement méconnu et rayé en occident.
On retrouve évidement tous les poncifs des œuvres sportives japonaises. Des jeunes sans aucun talents se mettent à faire un sport en perdant tout leur match d'abord, puis petit à petit, on gagne en force et en classe. Les concurrents qui deviennent ensuite partenaires, les amis qui ne cessent d'augmenter, les débuts dans un local minable, mais qui gagne lui aussi en classe au fur et à mesure. Et bien sûr, les perdants, dans le doute, qui sont prêts à abandonner, mais qui reviennent encore plus motivés dans l'épisode suivant. Alors, vous n'aurez pas une série au long cours de 150 épisodes comme pour le baseball ou le soccer, mais une minisérie de 10 épisodes qui heureusement ne reprend pas tout à fait la trame du film de 1992.
Et pour cause, plutôt qu'une renaissance, c'est une suite, 30 ans donc, après le film. Les décors et la musique sont repris. Cette Ending qui ne vous sort plus des oreilles, d'ailleurs, et qui devient encore plus addictif en anglais. Les mentors, pour nos jeunes recrus, sont les acteurs du film original. Si Motoki Masahiro, le héros charismatique, ne fait pas d'apparition, Takenaka Naoto revient pour notre plus grand bonheur. Mais un peu moins, pour celui de nos toilettes. En comparant avec son image de 1992, on voit à quel point la barbichette et le crane lisse lui donne de la classe. Qu'il perd aussi vite durant les premières secondes. Shimizu Misa, elle, n'a pas changé si vous comparez aux images d'époque. Les femmes japonaises restent éternellement jeunes et pétillantes, ça me fascine toujours. Mais concentrons-nous sur les jeunes pousses.
On retrouve Hayama Shono, éternel rôle secondaire des sitcoms à la japonaise. Celles calibrées pour les retours d'écoles, faites de gueules d'anges et de sourires, parfaites pour une production Disney. étonnamment, il ajoute une petite profondeur à un personnage lisse, typique des productions pour ados occidentales. Il arrive à être touchant, mais ça n'a aucune commune mesure avec la vraie révélation de cette série, à mon sens, qu'est Ihara Rikka.
Choisie peut-être pour sa bouille un peu ronde. Afin de rappeler que le sumo, ce n'est pas fait pour les filles filiformes dans l'imaginaire commun. Sa présence va bien au-delà d'un physique qui, on le sent, est un peu travaillé pour la série. Elle illumine ce drama comme premier rôle. Ses capacités à faire des shikos nous fascinent en premier. Puis son leadership sur une équipe entièrement masculine nous réjouit et subjugue. Par ses mouvements, sa présence, ses expressions faciales, sa voix et son intonation, ce drama mérite à lui seul d'être vu. La grâce qu'elle dégage dans ce sport machiste au Japon et moqué en occident, vous tiendra en haleine jusqu'au bout de la série. Sa combativité pour gagner des matchs bien sûr, mais aussi et surtout faire vivre son club, faire aimer son sport, se faire des amies, alors qu'elle devrait avoir tout pour rebuter, vous fera fondre. Se battre également pour faire accepter la mixité dans son sport, raisonne avec le combat permanent que se livre hommes et femmes qui souhaitent l'égalité au Japon et ailleurs d'ailleurs.
Loin d'être réservé aux amoureux du sport, et encore moins à des Japonais, ce drama est une déclaration d'amour au Sumo. Vous aurez au minimum le béguin pour ce sport en suivant les aventures de nos beautiful loser. Car c'est quand même un championnat de la lose auquel on assiste. Mais on peut avoir une autre interprétation, celle d'une mise en avant de la tolérance. Pour un sport différent et qui véhicule tant de cliché ridicule en occident et tant de belles valeurs en réalité. Pour des personnalités différentes aussi, dans un pays en plus remplis de conformisme. Le tas de muscle idiot, le danseur trentenaire au chômage timide, ou l'Otaku asocial… tellement de personnalités encore rejetées par les groupes, à l'école et dans la société et accueillies dans ce sport qui forme une véritable famille. La compétition n'est pas le plus important dans la série. C'est la tolérance et l'accueil avec des diners monstrueux d'après entrainement et l'égalité de tous dans le cercle du dojo. Du réconfort pour l'âme, mais ne vous attendez pas à une série larmoyante. Vous réfléchirez sur votre comportement face à la différence, certes, mais tout en vous esclaffant par le comique de situation, visuel, tactile et olfactif dont les Japonais raffolent. Et pour le coup vraiment international.
Je vous invite donc à pousser la porte de la remise derrière votre école et vous verrez, vous prendrez goût à bien vous faire serrer le Mawashi par un pote en sueurs de 130 kilos derrière vous.
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