Moins par Moins donne Plus
Son pas grondait au loin, mais de plus en plus fort. Son cri résonnait depuis les États-Unis, pays du Bikini, où il est en train de battre tous les records. Mais en France, pays de Mururoa, il n'avait droit qu'à deux jours d'exploitation avant de retourner au fond des océans. Aussi rapide donc que son apparition sur l'ile d'Odo dans les 5 premières minutes du film, Gozilla Minus One refait surface pour seulement 15 jours de plus dans nos cinémas. C'est toujours mieux que Shin Godzilla, qui comme souvent, a dû attendre d'être disponible sur les plateformes pour être vue légalement en France. C'était normalement le sort réservé par ce nouvel opus jusqu'à la pression grandissante d'une communauté tombé sur l'adorable charme de cette petite boule d'écaille. Mais ce buzz, qui ne cesse, de grandir est-il vraiment mérité ?
On l'aura attendu depuis sa sortie en novembre 2023 au Japon. Les trailers et le cast ne laissaient aucun doute sur une sortie mondiale, une traduction rapide et un grand succès. Tout du moins pour moi. Mais cela n'allait pas de soi pour les producteurs distributeurs. Peut-être à cause de ce tout petit budget pour un film catastrophe. 15 millions de dollars, une paille face aux Américains. Et pourtant, soyons clairs et au risque de répéter la plupart des critiques sur ce film, il est bien meilleur que les Godzi-Kong que l'oncle Sam nous sert depuis 3 décennies, maintenant.
L'allégorie d'un peuple résiliant face à des catastrophes naturelles ou provoquées est permanente mais jamais forcée. Pas de super-héros ou de super-armée ici. Les citoyens se battent avec ce qu'ils ont. C’est-à-dire pas grand-chose, vu qu'on se retrouve dès la première minute en mode survie. Un niveau -1 de la civilisation qui va tout de suite donner un vrai sens et une valeur réelle à la vie. Il n'y a qu'une chose à perdre, mais c'est la plus précieuse.
Les acteurs figurent parmi les meilleurs de leurs générations respectives, malgré la sous-exploitation évidente de Sakura Endo et Yuki Yamada. Mais c'est le jeu, des productions chorales. Les effets spéciaux, à part un matelas gonflable qui vous fera sursauter de rire font aussi partie de ce qu'on peut voir de mieux d'un film catastrophe.
Le contexte post WW2 est reproduit à la perfection et les attaques politiques, plus ou moins subtiles d'un peuple écrasé entre deux grandes puissances font du bien contre la pensée du moment. L'histoire (ou l'Histoire) est bien amenée, la re-construction des familles après la guerre vous fera verser un sacré torrent de larmes. Vous serez ému, voir choquer et il faudra rester bien accroché au fauteuil, même sans Imax 4D. Comme je le dis souvent en parlant de ce film, il est tellement bon, qu'on pourrait se passer de Godzilla. Minami Hanabe par exemple, me fascine une fois de plus, par son jeu (et un peu son sourire) et s'en sort à merveille dans les scènes catastrophes.
Mais Godzilla est bien présent et il va vous le faire comprendre. On poursuit l'hommage entamé par Shin Godzilla, aux films des années 50, en reprenant tous les codes. Graphique, sonore, même si la musique est moins datée que dans son illustre prédécesseur, elle fait quand même son job rétro. Clairement ce film peut encore prendre une nouvelle dimension en noir et blanc. Et un deuxième visionnage dans cette colorimétrie est essentiel pour le fan.
Certains pourront être déçus, d'autres enchantés par la fin. Qu'importe, il faut comprendre ce film comme le cri étouffé d'une nation qui vit depuis des 100aines d'année à l'ombre de puissances antagonistes, et qui n'a d'autre choix que d'avancer ou mourir. Ce film est rempli de messages politiques, écologiques et philosophiques et j'ose espérer que c'est pour cela qu'il a tant de succès.
On l'aura attendu depuis sa sortie en novembre 2023 au Japon. Les trailers et le cast ne laissaient aucun doute sur une sortie mondiale, une traduction rapide et un grand succès. Tout du moins pour moi. Mais cela n'allait pas de soi pour les producteurs distributeurs. Peut-être à cause de ce tout petit budget pour un film catastrophe. 15 millions de dollars, une paille face aux Américains. Et pourtant, soyons clairs et au risque de répéter la plupart des critiques sur ce film, il est bien meilleur que les Godzi-Kong que l'oncle Sam nous sert depuis 3 décennies, maintenant.
L'allégorie d'un peuple résiliant face à des catastrophes naturelles ou provoquées est permanente mais jamais forcée. Pas de super-héros ou de super-armée ici. Les citoyens se battent avec ce qu'ils ont. C’est-à-dire pas grand-chose, vu qu'on se retrouve dès la première minute en mode survie. Un niveau -1 de la civilisation qui va tout de suite donner un vrai sens et une valeur réelle à la vie. Il n'y a qu'une chose à perdre, mais c'est la plus précieuse.
Les acteurs figurent parmi les meilleurs de leurs générations respectives, malgré la sous-exploitation évidente de Sakura Endo et Yuki Yamada. Mais c'est le jeu, des productions chorales. Les effets spéciaux, à part un matelas gonflable qui vous fera sursauter de rire font aussi partie de ce qu'on peut voir de mieux d'un film catastrophe.
Le contexte post WW2 est reproduit à la perfection et les attaques politiques, plus ou moins subtiles d'un peuple écrasé entre deux grandes puissances font du bien contre la pensée du moment. L'histoire (ou l'Histoire) est bien amenée, la re-construction des familles après la guerre vous fera verser un sacré torrent de larmes. Vous serez ému, voir choquer et il faudra rester bien accroché au fauteuil, même sans Imax 4D. Comme je le dis souvent en parlant de ce film, il est tellement bon, qu'on pourrait se passer de Godzilla. Minami Hanabe par exemple, me fascine une fois de plus, par son jeu (et un peu son sourire) et s'en sort à merveille dans les scènes catastrophes.
Mais Godzilla est bien présent et il va vous le faire comprendre. On poursuit l'hommage entamé par Shin Godzilla, aux films des années 50, en reprenant tous les codes. Graphique, sonore, même si la musique est moins datée que dans son illustre prédécesseur, elle fait quand même son job rétro. Clairement ce film peut encore prendre une nouvelle dimension en noir et blanc. Et un deuxième visionnage dans cette colorimétrie est essentiel pour le fan.
Certains pourront être déçus, d'autres enchantés par la fin. Qu'importe, il faut comprendre ce film comme le cri étouffé d'une nation qui vit depuis des 100aines d'année à l'ombre de puissances antagonistes, et qui n'a d'autre choix que d'avancer ou mourir. Ce film est rempli de messages politiques, écologiques et philosophiques et j'ose espérer que c'est pour cela qu'il a tant de succès.
Was this review helpful to you?