Lorsque mon ordi m'indique qu'une mise à jour est en attente, je ne suis jamais rassurée. J'ignore si elle va s'exécuter correctement ou si elle va faire planter le système. Et c'est exactement ce qu'est Jang Jae Young pour Chu Sang Woo, une mise à jour indésirable, mais inévitable.

Semantic Error plante son décor avec ses personnages. L'un est un code propre aux lignes interminables, l'autre est du code spaghetti qui va alimenter les bugs. Sans aucune prétention, l'histoire progresse avec des situations amusantes pour certaines, hilarantes pour d'autres, tandis que la relation se développe entre railleries, taquineries et coups foireux.

Le cerveau de Chu Sang Woo fonctionne comme un programme. Lorsqu'il reçoit une information, elle est reçue, traitée et stockée, ou effacée s'il juge qu'elle est inutile. C'est un personnage qui ne s'encombre pas de sentiments, jusqu'à ce qu'un virus (et quel virus !) vienne perturber sa routine. Park Jae Chan brille dans la peau du nerd formaté au respect des règles.

Jang Jae Young est un artiste. Par nature, ses émotions sont celles qui le font avancer. Rencontrer Chu Sang Woo vient créer des étincelles qui alimentent son besoin de vengeance, avant que le nerd ne fasse vibrer sa corde sensible. Park Seo Ham excelle dans la peau de l'artiste talentueux, glandeur populaire, mais aussi rebelle, alors qu'il porte le rouge comme nul autre.

L'alchimie des personnages fonctionne. C'est agréable de voir un KBL où les acteurs semblent à l'aise l'un avec l'autre. De même quant au rapprochement physique réussi (bien que léger, mais suffisant). Le scénario n'en fait pas des tonnes. Il sait quand il commence, il sait également quand s'achever sans déborder.

Aucun doute que Semantic Error est l'un des BL incontournable de 2022. Par son casting excellent, sa musique entraînante, ainsi que son scénario simple, amusant et mesuré (bien qu'il semble y avoir (comme toujours) des divergences avec le webtoon original).