A voir, à revoir, à garder !!
Chuno, c’est une tragédie picaresque, flamboyante, une histoire d’amour, d’amitié, de mort dans un monde dur et farouche, soutenue de dialogues percutants et émaillés d’un humour souvent saignant et cru !Les sentiments y sont profonds, les passions violentes, les amitiés indéfectibles, les dévouements à toute épreuve, les ambitions féroces et l’amour fidèle jusque dans la mort…
Pour moi, c’est le sageuk (drama historique) par excellence !! On sent que la réalisation y a mis les moyens ! L’intrigue ne s’essouffle pas, les évènements s’enchaînent, les histoires s’entrecroisent et se complètent parfaitement, la distribution nombreuse et excellente ! L’émotion est souvent palpables, je ne peux résister aux larmes lors de certaines scènes de retrouvailles (épisode 20) où quand Dae Gil est confronté brutalement à la vérité (épisode 13) sans parler de la fin, avec la plus bouleversante des déclarations d’amour.
La galerie de personnages est riches en individualités spécifiques, commençant par les esclaves vivant leur propre destin, en passant par les chasseurs d’esclaves, les divers aubergistes ou commerçants, les soldats, les politiciens jusqu’au Roi, le kaléidoscope de la société de Joseon est complet !
Les trois héros masculin forment un triptyque parfait entre la passion (Dae Gil), la droiture (Tae Ha)et l’ambition (Cheol Wong). Les femmes sont la figuration de l’amour, noble et pur pour Hye Won, rédempteur et émouvant pour Seol Wha, et trivial, drôle et pourtant touchant pour les deux aubergistes. Et n’oublions pas le couple d’esclaves, extrêmement touchant. Cependant aucun des personnages n'est sans nuance, alternant la dureté parfois la cruauté avec un sentiment d'humnité comme l'amour du terrible Chol Wong pour sa mère ou le chagrin du brutal Ji Ho pour ses"petits cochons", ses homme...
Ce foisonnement de personnages est servi par une excellente distribution, les héros principaux d’abord, mais aussi une kyrielle de seconds rôles formidables, Song Dong Il en chasseur rival envieux, Ahn Suk Hwan le peintre d’images grivoises et son « enlèvement » raté totalement désopilant, le génial Ahn Kil Kang en chef de bande de voleurs succombant au charme d’un enfant, ou Cho Jin Woong en soldat au grand cœur amoureux d’une dame du palais et tous les nombreux autres sans oublier Kim Ah Eun, la danseuse prostituée qui s’attache aux pas des chasseurs, apportant fantaisie, humour et émotion.
Tous les codes du genre se retrouvent : les méchants détestables mais dont on finit par avoir pitié, les complots, les assassinats et quelques scènes de tortures assez réalistes, la belle héroïne, le héros magnifique sauf que là il y en a deux, et les seconds rôle et leur humour, qui équilibre le côté tragique. !
C’est un sageuk, donc ils y a des combats, et beaucoup, et ils sont parfaits ! Remarquablement filmés, avec des ralentis quand il le faut, une chorégraphie superbe avec coup de pied renversé, tourbillons, sauts périlleux et grand envol de jupe (oui, les hommes ont de longue robe et l’effet et superbe ! ) On a vraiment l’impression que les acteurs mouillent leur chemise, sont peu doublés, et y mettent toute leur force ! Les qualités d’athlète en Taekwando de Jang Hyuk y sont largement mises à contribution mais les autres ne sont pas en reste, particulièrement Oh Ji Ho et Lee Jeong Hyeok !
Le drama a été tourné majoritairement en extérieurs, ce qui nous donne la possibilité de visiter la Corée et ses paysages magnifiques, aussi bien en été que sous la neige !! Oui, pour une fois le déroulement des saisons est respecté : au début nos héros dépenaillés nous offrent un fan service éblouissant de tablettes de chocolat puis la froidure arrivant on peut voir que tout le monde s’habille, les haleines sont blanches et il y a de la neige partout ! Bon, si on connaît le pays, on peut s’interroger sur la vraisemblance des déplacements, (que font-ils dans la baie de Suncheon ?? ) mais après tout, qui s’en soucie ? Ce sont aussi les plus belles vues de Jeju-do que j’aie pu admirer tous dramas confondus !
La musique est originale et belle et soutient bien l’histoire.
La fin est grandiose, déchirante(cœur serré et larmes aux yeux) mais superbe, parfaite !
sombre, dur, heureusement qu'il n'y a que 6 épisodes !
Vu à travers les dramas, les Coréens ne se gênent pas pour cogner, et la violence physique semble bien être un trait de caractère qui traverse toutes les couches de la société. Rajoutez-y le caractère bien humain du petit chef qui utilise son rang pour martyriser celui qui ne peut pas se défendre, et on a le drama "Deserter pursuit" !! ?Je viens de le finir, dur, et désespérant,mais il ne faut pas oublier que la politique du "pas de vague" n'est pas que coréenne !! En France aussi on appelle l'Armée "la grande muette" ! ce n'est pas plus une charge contre l'armée coréenne qu'une charge contre la bêtise et la cruauté de l'être humain à qui on donne un pouvoir sans lui apprendre à s'en servir... ça pourrait être dans toutes les armées du monde, et même dans toutes les polices, ou les sociétés à la hiérarchie puissante et opaques. Mais j'en suis sortie secouée ! Excellente interprétation de tous les acteurs, Jung Hae In et Gu Gyo Hwan et Kim Sung Hyun en tête !
Revenir finir le travail laissé en plan... Belle idée, mais exploitation faiblarde !
Si vous êtes fan de Lee Jong Gi c’est à voir, car je l’ai retrouvé là comme je l’avais tellement aimé dans ses premiers dramas ( Iljimae, Time between dog anf wolf, Two weeks…), son jeu expressif, fin et intelligent, avec en plus un sérieux entraînement dans les arts martiaux, car même s’il n’a jamais redouté les scènes d’action, ici il y excelle comme jamais ! D’ailleurs parfois on sent que le réalisateur en a rajouté pour lui donner l’occasion de s’éclater ! A part ça, le scénario n’est pas terrible, assez banal, les personnages secondaires plutôt inexistants, en particulier les personnages féminins. On oublie facilement le déplacement temporel tant le côté fantastique est peu exploité, et la galerie de corrompus n’a rien d’original.Au total, ce n’est pas le drama de l’année, mais on passe quand même un bon moment, même si coefficient de « re-vision » pour moi, est plutôt bas !
Le drama qu'il ne faut manquer à aucun prix !
Synopsis (nécessaire pour un peu d'Histoire)Sung Deok Him est destinée depuis sa petite enfance à devenir dame de la cour royale. Elle va apprendre tout ce qui fait une dame du palais : lire, écrire, comment se tenir, comment parler, tous les gestes de l’étiquette. Elle est heureuse de son sort, elle est fière d’être attribuée au service du palais du Prince héritier, qu’elle devra servir jusqu'à ce qu’il soit intronisé, et alors elle sera soit renvoyée, soit attribuée au palais royal… elle n’a pas le droit de se marier, ni d’avoir des enfants, elle appartient au Roi, comme tous les serviteurs, dames de cour ou eunuques, les dames de la cour ont un statut d’esclave.
Il y a le prince héritier Yi San et ce n’est pas n’importe quel prince héritier lambda du sageuk de base. Non, c’est le petit-fils du roi régnant, Yeongjo et le fils du prince Sado, exécuté par son père quand Yi San n’était qu’un enfant de 10 ans. On a déjà croisé ce prince Sado dans Secret door, et son fils, le roi Jeongjo dans Painter of the wind, ou Sunkyungkwan scandal. Il y a deux versions : il aurait été embringué dans un complot qui aurait fait croire à une trahison, ou alors c’était un psychopathe, violant, assassinant à tout va. Le fait est que son père le fait enfermer dans un coffre à riz jusqu’à ce qu’il en meure.
Notre héros porte cette charge mentale ,pour parler comme aujourd’hui, et se trouve constamment soupçonné de devenir comme son père, sans arrêt en but à des complots visant au mieux à le détrôner, au pire à lui ôter la vie. Bref, il navigue à vue sur une mer semée d’embûches et d’écueils.
Quand Deok Kim rencontre Yi San, elle ne sait pas qui il est, et le traite donc comme n’importe quel personnage de la cour et cette erreur va permettre la création d’un lien de confiance entre eux, car le prince qui ne peut respirer sans craindre, trouve là une attention sincère et franche.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un magnifique sageuk, un des plus beaux, dans la catégorie « sageuk historique » c’est à dire très enraciné dans l’Histoire réelle. Toute la trame historique est vraiment respectée, les scénaristes se sont donné libre cours dans l’écriture des personnages et de leurs sentiments, tout en les faisant parfaitement coïncider avec le contexte historique. C’est la première fois qu’on se penche sur la condition de ces femmes toujours là mais n’ayant pas d’existence personnelle : les dames de la Cour. Le scénariste s’est attaché à créer un magnifique type de femme en la personne de Deok Him, à la fois complètement investie dans on rôle de servante et en même temps voulant conserver la liberté qu’elle a su trouver dans cet accomplissement. Elle s’est créé un univers de complicité et d’amitié et sait qu’elle sera totalement isolée si elle devient concubine royale, elle le refusera autant qu’elle le pourra, puis finira par accepter mais en refusant d’admettre à haute voix qu’elle aime le Roi, car c’est la seule liberté qui lui reste. Et pourtant c’est bien par amour qu’elle accepte, car la c’est la perspective de ne plus jamais le revoir qui la fait céder à l’ultime demande. Jusqu’à l’ultime adieu, le Roi posera la même question : « m’as-tu jamais aimé ? » et elle répondra » serais-je ici si je ne vous avais pas aimé ? j’aurais trouvé un moyen de m’enfuir à tout prix… » Quelle force que cette femme qui maîtrise ses sentiments d’une volonté de fer !
Le Roi est l’autre personnage fascinant de l’histoire : d’abord Prince héritier, on est loin du prince romanesque habituel, c’est un personnage politique, constamment tenu en haleine par la crainte de perdre la vie, en même temps persuadé d’avoir un rôle à jouer pour son pays, investi de son rôle mais sachant qu’il y aura toujours quelqu’un pour lui refuser sa légitimité du fait de la mort infamante de son père. Il tombe amoureux de Deok Him mais plutôt que tomber, il s’élève par cet amour, qui lui donne un point d’appui et elle va lui devenir complètement essentielle. Tant qu’il est prince héritier elle est à son service et fera tout pour l’aider et le protéger, mais quand il devient Roi, elle prend du recul. Il est le Roi, il pourrait tout à fait la contraindre, personne n’y trouverait rien à redire ! Mais il sent bien qu’il y perdrait l’essentiel de son être, son estime, on le sent plusieurs fois sur le bord d’user de son pouvoir, mais la force de volonté qu’il sent en elle le retiendra jusqu’à ce que ce soit elle qui fasse le tout petit geste qui montre qu’elle va enfin accepter. Car si à nos yeux d’occidentales modernes le Roi est un égoïste profiteur, il est plutôt une exception remarquable à l’autoritarisme patriarcal de règle en Joseon.
Il est à remarquer que jamais Yi San n’oublie qui il est il se comporte toujours en Roi, même dans les moments où parlent les sentiments, il reste le Prince, ou le Roi et on ne peut qu’admirer la façon dont le scénariste a écrit son personnage, capable de décisions terribles mais capable aussi d’en souffrir et d’en être marqué . Les deux héros resteront fidèles à eux-mêmes d’un bout à l’autre du drama.
Sur les 17 épisodes, 15 sont consacrés à cette magnifique relation amoureuse (avec naturellement tout un tas d’autres histoires de complots, de sociétés secrètes, de luttes d’influences et autres intrigues de cour) mais l’épine dorsale du drama, c’est la relation entre Deok Im et Yi San.
Dans les deux derniers épisodes la relation est là aussi, mais plus en souvenir car si on regarde sur Wikipedia la vie du Roi Jeongjo, dans le chapitre épouses et descendances, on sait que ça ne va pas être heureux… mais les scénaristes se sont arrangés pour que nous pauvres téléspectatrices (teurs, s’il y en a) n’aient pas le cœur complètement brisé !
Et c’est là que j’attendais au tournant le scénariste, parce que ça n’avait pas intérêt à tomber dans la guimauve ridicule !
J’ai vu le dernier épisode et il est parfait ! Car, comme il a déjà été dit, l’essentiel est la relation entre le Roi et la Concubine royale, devenue dame Uibin. On a encore sauté quelques années, l’épisode débute par la mort du prince héritier de 3 ans, d’une maladie éruptive, et Uibin ne va pas s’en remettre. Elle va positivement s’éteindre, malgré ses efforts pour l’enfant qu’elle porte, et je dois dire que la scène de sa mort, quand elle dit au Roi qu’elle préfèrerait voir ses amies parce que lui a beaucoup de soutien mais qu’elles n’ont que son amitié, la douleur du Roi m’a littéralement percé le coeur… Et durant la seconde partie de l’épisode, à partir du jour où le Roi choisit « d’oublier » parce qu’il a son devoir de roi à accomplir, on va s’éloigner de la vie de cour des discussions entre nobles de l’opposition à Jeongjo et on va retrouver le Roi à 50 ans (ils auraient quand même pu le vieillir un peu plus qu’une petites barbiche grisonnante, mais je chipote) La scène très touchante où le second conseiller de gauche reconnaît qu’il a été un excellent roi (alors qu’il s’est constamment opposé à toutes ses décisions) m’a émue, ainsi que la même remarque d’un homme du peuple qui ne le reconnaît pas. Le Roi étant malade, je voyais une fin classique arriver, mais là les scénaristes ont eu un coup de génie ! Le Roi se réveille, comme ce jour où il avait dormi tout l’après-midi sur les genoux de sa maîtresse, jeune à nouveau, et elle lui parle comme elle l’avait fait, lui disant qu’il sera en retard… Qu’on l’attend… mais il reste… Alors ce n’est pas une rencontre dans une autre vie, c’est comme s’ils s’étaient retrouvés dans des limbes où, comme elle le dit ils vont vivre leur éternité… C’était parfait, pas de guimauve, pas de retournement ridicule et impossible, pas de happy end, seulement un habile jeu de scénario qui évite qu’on se retrouve ravagés de chagrin pendant des jours…
JunHo est éblouissant, déchirant dans le chagrin, juste dans l’autorité, sensible, il n’y a pas une seconde où il n’est pas le personnage dans son entièreté ! Il est le Roi parfait.
Le Si Young est aussi à la hauteur de ce roi étincelant, elle porte très bien ce caractère original de femme qui ne veut absolument pas ce que toutes les autres rêvent d’obtenir.
Il y a d’autres personnages passionnants, entre autre le grand-père, le vieux roi Yeongjo, emporté, torturé par le fait d’avoir dû exécuter son fils, par la peur permanente de voir chez le petit-fils des signes de la folie du père, petit-fils qu’il aime plus que tout mais qu’il surveille et soupçonne tout le temps, et là aussi, la relation des deux hommes est remarquable, entre l’amour, la peur, la violence, la mort n’est jamais très loin…
Un autre personnage intéressant et lui aussi plein d’ambiguïté, déplaisant, irritant et pitoyable pour finir, c’est le conseiller Hong, placé depuis l’enfance auprès du prince, son ami d’enfance, mais dont le prince ne saura jamais quel est son degré d’intéressement ou d’amitié réelle …Il s’est dévoué au Prince ou plutôt à la fonction, et n’a jamais vraiment compris l’homme…
Quelques autres portraits de femme aussi, la reine douairière, « grand-mère » du Prince, ou sa mère biologique, la Dame de La cour en chef, les amies de Deok Im…
Que dire de plus ? pas de longueurs, pas de flashback inutile… La musique est belle, discrète, peu de chansons très bien placées et jolies, images très belles mais on nous épargne tous les fastes habituels : mariage, couronnement, etc…
D’ailleurs, tiens ! La Reine ! On n’en parle strictement jamais !!! Au point que je me suis longtemps demandé comment ça se faisait que personne ne parlait de le marier, plutôt que lui trouver une concubine ! On apprend incidemment son existence au milieu de l’épisode 16, je crois… quand le Roi estime nécessaire d’aller la voir…Alors, là, quand même, je sais que c’est Deok Im l’héroïne, mais il semble qu’on aurait pu au moins mentionner le mariage du Roi, ne serait-ce que par une phrase !
Au niveau invraisemblance à part le sauvetage bizarre de la vieille dame de la cour sortie de son cachot on ne sait comment je n’en ai pas vu d’autres…
Je remarque aussi l’effacement total de ce qui a fait surnommer Jeongjo le champion de l’amour filial, la construction de la ville de Suwon, sa forteresse surnommée « forteresse de l’amour filial », le tombeau son père, et son souci constant de le réhabiliter en tant que roi.
ça n’a pas d’importance, on a sauté de nombreuses années après la mort de Uibin, donc tout ce qui concernait la vie royale ne nous concernait plus…
En conclusion, c’est vraiment un drama superbe par la magnifique écriture des personnages et des dialogues, par le souci constant de respecter l’Histoire (en sachant très bien ne pas s’encombrer de détails) Encore une fois il faut voir JunHo incarner ce Roi, il est positivement habité par le personnage… Il est magnifiquement dirigé, entouré, soutenu et l’ensemble est inoubliable !
Quand les héros traversent la frontière entre le réel et la fiction
Le principe du personnage réel entrant dans le monde fictif, ou du personnage fictif sortant du livre ou de l’écran, ce n’est pas vraiment neuf, mais ça ouvre un univers de réflexion sur le rapport entre l’auteur et ses personnages, le pouvoir qu’ils ont les uns sur les autres.Il y a aussi dans le drama l’idée que les personnages prennent le pouvoir sur l’auteur, le webtoon se continuant par lui-même, les personnages se mettant à avoir leur autonomie de choix et de décisions.
Là dessus se greffent des enquêtes policières, des ambitions politiques, et la traditionnelle histoire d’amour (je dois dire que j’aurais eu beaucoup de mal à résister à Kang Chul, c’est le héros parfait, et c’est normal, étant le héros d’une BD ! Bon il a des choix vestimentaires discutables, mais c’est la Corée du Sud, certain type de héros ne peut pas s’habiller comme tout le monde ! )
Ce que j’admire dans le drama c’est la cohérence incroyable pour expliquer, justifier tout ce qui est justement totalement impossible et incohérent, sauf la toute fin, qui est « bien », mais là difficilement explicable, même en restant dans l’hypothèse de départ de l’histoire.
Je n’ai pas fait attention à la BO, donc elle est bonne pour moi. Les acteurs sont bons, même si j’aimerais voir de temps en temps un pli, une ride d’expression sur le visage si (trop) lisse de Lee Jong Suk.
je recommande donc, si vous pouvez accepter l’idée de départ !
Un train qui relierai deux univers parallèles...
J’ai fait un résumé extrêmement lapidaire, exprès, autrement, rien que pour exposer l’épisode 1 il faut 30 lignes… L’essentiel est de savoir qu’il va y avoir le phénomène de mondes parallèles, toute l’histoire se greffe là-dessus, et c’est très très bien fait !Ce drama est haletant du début à la dernière image ! Et je défie quiconque de deviner comment ça finit !! Ni qui est le coupable !
Il y a l’enquête dans notre univers qui remet sans cesse en question la mort du père de Seo Kyung ainsi que la culpabilité du père de Do Won, évènement qui entraîné une déviation des destins des deux héros car ça ne s’est pas passé exactement pareil des deux côtés… Et il ya la différence des personnages en fonction du monde où ils se trouvent. Il y a la question du destin : peut-on changer le destin de quelqu’un ? Si cette personne est morte d’un côté, pourra-t-on la sauver de l’autre, ou bien le destin est-il inéluctable ?
Le scénario est un labyrinthe parfaitement maîtrisé, où on va de carrefours en déviations, de découvertes en coups de théâtre. Chaque porte qui s’ouvre sur une réponse ne fait qu’en présenter une autre encore plus difficile à ouvrir ! Impossible absolument de deviner le pourquoi du comment, ni le qui-l’a-fait ? !! Et pourtant tout est parfaitement construit, tout s’emboîte, et nous conduit à un dénouement d’une logique implacable, dont je ne dirai rien, même pas ‘il est heureux ou tragique, parce qu’il faut vraiment le découvrir jusqu’au bout !
J’ai la sale manie d’aller voir la fin à peu près à la moitié du drama, là, je ne l’ai pas fait, je n’en ai même pas eu envie tellement j’étais bien embarquée dans le récit !
Les acteurs sont excellents, en tête Yoon Shi Yoon, que j’avais trouvé un peu à l’étroit dans le rôle très difficile de Nokdu flower, mais là donne le maximum de son talent, avec un jeu sobre, simple, juste, sincère qui colle parfaitement aux situations incroyables qu’il doit affronter.
Le reste de la distribution est tout à fait à la hauteur.
L’OST est très bien, chansons et musique d’atmosphère.
Plus ça va, plus je considère que le label OCN est une garantie de drama de qualité !!
La france vue par un groupede touristes coréens.
J’ai eu envie de voir ce drama pour voir comment les Coréens décriraient la France en général et dans ce que les personnages en disent. Ma conclusion est que celui (ou celle) qui a écrit l’histoire doit beaucoup aimer la France car nous sommes présentés sous un jour positif, et en particulier le côté « libre » du Français qui n’est pas forcé d’obéir à la famille ou aux plus vieux jusqu’à la fin de ses jours. Quand la guide explique qu’en France on est plus libre, certains trouvent ça bien, d’autres sont choqués… Normal ! Heureusement pas de béret ni de baguette, d’ailleurs c’est tourné en décors naturel, et c’est très bien fait au niveau de la post-production et de la sonorisation.Nous sommes constamment en allers-retours entre la vie des personnages en Corée, leurs histoires, leur travail, et la parenthèse de leurs vacances en France.
Le décalage culturel donne des anecdotes drôles (la ceinture de chasteté…) ou amères (les bisous constamment échangés avec tout le monde peuvent entraîner des confusions) Un des participants se trouve à rencontrer un couple gay, marié, et sa réaction est assez significative du peu de visibilité que la situation a en Corée ! L’un des touristes déclare la nourriture française « sans goût » et réclame son kimchi… Alors on a les archétypes des voyages : le râleur impénitents à qui rien ne convient, mais c’est un travers universel !! Le couple d’amoureux qui se demande s’ils le sont toujours ! Une adolescente insupportable…la romance pourrait être banale, sauf que la guide ne semble pas du tout pressée de retourner en Corée, même pour suivre un amoureux ! Justement, j’ai bien eu le sentiment que la France l’avait pas mal influencée ! Et je pourrais d’ailleurs dire l’Europe ! Les liens qui se tissent entre les participants créent une atmosphère sympathique et de plus en plus chaleureuse… Et puis surtout on fait une magnifique balade au Mont Saint Michel, où il n’y a quasiment personne, et ça c’est inappréciable ! j’aurais aimé savoir quelle a été la genèse de ce drama, comment l’idée leur est venu d’aller tourner en France ! ce n’est pas comme si le Mont St Michel avait besoin de publicité !
Le côté relations humaines est vraiment bien fait, et le scénariste ne rate pas l’occasion de donner un bon coup de griffe à l’esprit qui règne dans les grosses entreprises en Corée, quand on voit en alternance ce que San Ma Roo doit subir pour avoir découvert une très mauvaise action de sa société !
Les acteurs sont très bien chacun dans leur rôle, et Jung Yong Hwa est bien plus à l’aise dans le rôle de ce garçon porte-poisse et maladroit que dans « the three musketeers » où à l’évidence il n’avait pas la taille du rôle ! Ryu Seung Soo dans le rôle de l’Emm…..r de service est parfait, et le reste de la distribution aussi !
La musique : pas mal d’accordéon, faut faire couleur locale, bien qu’on puisse facilement passer un an en France sans en entendre jamais… Mais pas gênant du tout.
En conclusion, j’ai trouvé ce drama très agréable grâce au côté touristique et relationnel, et en même temps s’il n’y avait pas le tourisme ce serait très quelconque ! Mais entendre la guide expliquer que la « la seine passe à Paris et Rouen et se jette dans le détroit de Douvres » ça m’a fait rire ! Il n’y avait d’ailleurs aucune grosse bêtise, au contraire c’était plutôt bien fait, comme la visite à Auvers sur Oise, ou Deauville…
Un procureur privé de ses émotions, mais pas de son sens de la justice
Hwang Shi Mok, étant enfant, souffrait d’un trouble cérébral ayant nécessité une opération entraînant la disparition presque totale des émotions, mais apportant un développement de ses capacités cognitives (j’ai vérifié, ça existe vraiment, et c’est tout à fait réel ! )Quand le drama débute, il est procureur, peu apprécié car froid et renfermé. Personne ne connaît son problème et d’ailleurs ce n’est pas du tout la partie centrale du drama ! D’ailleurs ce drama est impossible à résumer !
C'est une plongée dans le monde à la fois de la police et de la justice côté procureur, on ne voit jamais les avocats, car on ne suit que les enquêtes. Et quelles enquêtes !
On part d’un meurtre, pour s’enfoncer dans le maquis (d’où la forêt, tiens !)de la corruption, de la faiblesse, de l’avidité, et en même temps de la recherche acharnée de la vérité.
Dis comme ça, on peut trouver ça rebutant, mais c’est absolument passionnant, palpitant, jusqu’à la dernière seconde des 16 épisodes !! Les découvertes s’enchaînent, les personnages se dévoilent petit à petit, les alliances se font, des liens se créent (en particulier entre les membres de l’équipe de Shi-Mok). Le travail d'enquête est remarquablement montré, suivi, avec réalisme, sans invraisemblance du tout.
Les personnages sont réels, vrais, avec leurs ombres et leur part de lumière. La fin est parfaitement cohérente, d’ailleurs on pourrait faire une suite et ça ne me déplairait pas !! Et pourtant c’est une vraie fin.
Il y a des scènes d’une intensité époustouflante, (entre Eun So et Dong Jae ! )une réalisation sobre, entièrement au service de l’intrigue, pas une seconde de pathos pour exploiter certaines situations ! Le réalisateur semble nous mettre à la place de Shi Mok pour nous faire comprendre son attitude. L’acteur a le génie de nous faire parfaitement ressentir son incapacité émotionnelle, sans pour autant tomber dans la caricature du sociopathe, on le voit témoin incapable d'empathie et on sent la muraille de verre qui le sépare des autres et pourtant combien il est attachant !
Les autres acteurs sont excellents, Yeo Jin la policière qui saura résister au pouvoir de la hiérarchie, le procureur général, ambigu et insaisissable jusqu'au bout, la jeune Eun So dévorée par son désir de rendre justice à son père, Dong jae dont la bonne volonté ne va jamais jusqu'à oublier son goût pour les chemins de traverse, ils sont tous parfaits !
La musique est parfaite aussi ! Il paraît qu’il y a des chansons, moi, j’en ai remarqué une, au générique de fin du dernier épisode, les autres je ne les ai pas entendues, tant elles sont discrètes et pourtant en les écoutant ensuite, elles sont belles !
Voilà une vraie perle, un chef d’œuvre du genre !! Je le conseille fortement (mais par contre pas l’ombre du commencement d’une romance, mais de belles amitiés ! )
Et je rajoute un mot sur ce drama : son réalisme, en fait sa réalité. L'héroïne est habillée comme tout le monde, à peine maquillée, elle court derrière les méchants en mocassins plats et non en escarpins de 12 cm moulée dans une tenue soit disant discrète mais que tout un chacun remarquerait au premier coup d'œil, en plus maquillée comme un mannequin de mode ! Dans "Stranger", la seule qui soit comme ça, c'est la fille du Shaebol, et là c'est encore un gros point positif : la différence induite aussitôt entre deux univers : ceux qui triment, et ceux qui sont dans les hautes sphères !!! Non, ce drama est parfait, je vous le dis !
L'université de Sungkyunkwan n'est autorisée qu'aux hommes... que faire ?
J’ai un merveilleux souvenir de la découverte des sageuks, de l’atmosphère de jeunesse éclatante, joyeuse, hardie, de cette histoire ! Amitié indéfectible, amours adolescentes, intrigue politique et familiales, rien ne manque pour un scénario parfait où tout s’équilibre : la romance et les complots, l’amitié et l’ambition…Les acteurs parfaits (dommage pour Yoo Chun, qui partait si bien… Espérons qu’il se relèvera… , et pour Jeon Tea Soo, fauché en pleine jeunesse par le mal de la Kpop : la dépression…)
Le suspense (Yun Hee sera-t-elle découverte ? Si oui, que lui arrivera-t-il ?) et la romance entre elle et Seon Jeon (qui la prend sérieusement pour un garçon et se pose beaucoup de questions) aboutira-telle ? Bon honnêtement je n’en ai pas douté une seconde, l’intérêt est dans les scènes d’une délicieuse ambiguïté que la situation suscite. Ambiguïté tout aussi délicieuse d’ailleurs, entre Yong Ha et son ami de toujours Jae Shin ! Tout cela crée une ambiance qui culmine dans la création du fameux Jaelgeum quartet, bouquet parfait de tous les sentiments.
Bon, mon préféré a toujours été le Cheval Fou, son côté rebelle, justicier, son amour fidèle bien que sans espoir, et Yo Ah In (que j’ai découvert là) m’a fait une forte impression, que la suite de sa carrière a parfaitement confirmée !
Song Jong Ki, pour moi, a trouvé là un personnage qui lui allait parfaitement, trop bien peut-être, ce que j’ai vu par la suite ne m’a pas convaincue, mais je n’ai pas vu beaucoup de ses autres dramas… On a fait tout un foin autour des Descendants of the sun que j’ai trouvé bien quelconque, malgré des scènes d’action bien faites et de beaux paysages de Grèce… Mais dans SKKS, il est parfait, ironique, cynique, et pouvant en même temps créer la surprise d’une attitude courageuse de remise en question.
Le couple principal est classique, mais quand même bien écrit, et joué avec finesse, et on a l’impression que le directeur du drama s’est régalé avec certaines scènes où la sensualité (bien que discrète) affleure pourtant (l’ascenseur…) ou peut-être était-ce parce que c’était mon premier drama de ce genre !
En conclusion, j’ai adoré ce drama, revu depuis au moins 3 fois, un de mes meilleurs souvenirs de mon entrée dans le monde merveilleux des dramas !
Un médecin légiste au mauvais carctère est au centre des enquêtes
J’ai beaucoup aimé, particulièrement l’orientation des enquêtes sur le côté médecine légale et scientifique !Le personnage central, Baek Beom, est un véritable ours, grognon, (d’ailleurs surnommé docteur grognon) souvent franchement désagréable (la façon dont il vire les gens de sa salle d’autopsie sans considération de rang ou d’âge !j’adore ! ) mais il est d’une méticulosité et un acharnement incomparable ! Tout le monde se ronge les sangs en attendant le compte-rendu d’autopsie sans quoi on ne peut boucler l’affaire, mais il n’en a cure, et va chercher le minuscule détail qui va changer la mort naturelle en homicide !
Il est assisté par une femme, le docteur Han Seo Hyeon, qui élève seule sa fille et Jang Sung Joo, son assistant au soutien indéfectible. La jeune procureure Eun Seol qui débute va perdre souvent patience, puis elle fera comme tout le monde, elle attendra !
Les affaires se succèdent presque à la cadence d’une par épisode, mais souvent sur 1 épisode 1/2… L’intérêt du drama est dans la façon dont Baek Beom se sort toujours des situations épineuses par son calme indifférent à toute intrusion. Un mot sur la scientifique venue de Los Angeles, fantaisiste et donnant la pointe d’humour nécessaire !
Drama très prenant, que je n’ai pas lâché jusqu’au mot fin, pour me précipiter sur la seconde saison !
Un voisin mystérieux, une maman solitaire de deux délicieux enfants...
Ce que j'en ai pensé :Que du bien !! Non qu’il n’y ait des défauts, (vraisemblance, intrigue policière assez téléphonée, quelques petites longueurs en particulier le dernier épisode…) mais j’y ai pris tant de plaisir que je me sentais toutes disposée à l’indulgence, ce qui m’arrive rarement !
Pourquoi tant de complaisance ? Mais c’est que ce drama est un cocktail très réussi entre une histoire d’espionnage assez crédible pour nous tenir en haleine, la naissance d’une solide affection entre un espion de renom international et deux adorables gamins, la façon dont la femme au foyer se montre au fur et à mesure plus maligne que les malins patentés, la solidarité réjouissantes d’un groupe de mamans dont la justification avérée est d’être au courant de tous les potins de la résidence, et la présence d’un escroc charmant mais très froussard qui a du mal à choisir son camp…
Il y a la bonne dose de gentils et de méchants, assez facilement reconnaissables pour un œil un peu averti, et il y a en plus la très jolie relation entre la femme au foyer et l’espion, que je ne qualifierai pas de « romance » mais plutôt d’une très tendre amitié, peut-être moins glamour mais tellement plus intéressante, jamais cucul, souvent très drôle et toujours touchante… Et la fin, elle est à la fois tout à fait attendue, et entièrement différente de ce à quoi on s’attend !
Bref, en ces temps de morosité, c’est tout à fait le drama que je conseille !
la cuisine est un vecteur universel de réconciliation...
C’est un film a aller absolument voir avec le ventre bien rempli, sous peine de souffrir tout du long de la projection, car la cuisine, la nourriture, le repas sont des éléments essentiels du film. D’ailleurs je me suis mise en quête de la recette de soupe d’os de porc aussitôt finie la séance !Ce film est délicieux, chaleureux et en même temps très émouvant. Masato va comprendre bien des choses du passé de ses parents, découvrir aussi l’impact que l’occupation japonaise a eu sur les peuples conquis, chose qui n’est pas vraiment enseignée au Japon, et le choc est brutal.
L’élément le plus touchant et le plus convaincant du film est l’utilisation de la cuisine comme d’un langage à part entière permettant de franchir les douleurs du passé, la barrière de la langue, et d’apporter pardon et rédemption d’une façon charnelle, primitive et indiscutable.
C’est un pur moment de bonheur simple qui réchauffe l’âme, et le corps, si on se met ensuite aux fourneaux !
Le fils du mari de ma mère est-il mon frère ??? Grande question !
Bon, moi, j’avoue tout, et j’ai même pas honte, j’adore ce drama !!Pourtant au niveau du kitsch, c’est un champion, mais justement, le kitsch à ce degré-là, ça devient de l’art !
Les coiffures et tenues incroyables de Ah Mong, le côté affirmé « regardez bien, je suis un mauvais garçon » son comportement soit-disant de voyou… On voudrait qu’ils soient tous comme ça, les voyous, le monde serait plus heureux !
Bon toute l’histoire tourne autour du fait que lorsque un homme et une femme chinois (ou coréen, d’ailleurs) se marient, les enfants deviennent aussitôt frère et sœur et donc amour interdit ! Jamais, pas une demi-seconde, on ne doute de qui finira avec qui, mais l’histoire est racontée avec énormément de gaîté, les dialogues sont loin d’être idiots, les questions existentielles que se posent les jeunes gens sur l’avenir, la famille, l’amour, le mariage, la parenté sont bien pensées, et même assez fines et réfléchies. Cliché, vous dites ? Et oui, mais la vie est en fait un énorme cliché, ne la passe-ton pas à chercher l’âme sœur, à chercher sa voie, à choisir et assumer ses choix ?
Il y a tout cela dans Devil beside you, et partant d’une histoire plus que banale, la mayonnaise prend magnifiquement !
Il faut dire que le trio principal d’acteurs y est pour beaucoup ! Mike He a un charme dévastateur, Rainie Yang une fantaisie et une drôlerie qui n’enlève pas l’émotion quand elle arrive, et King One, en ami sûr et toujours là apporte une force tranquille non dénuée d’humour et de courage quand il affronte au sabre le père se sa petite amie ! Un mot pour le couple drôlissime de la mère de Qi Hue et le père de A Meng. Bon si le surjeu vous fait fuir, passez votre chemin, mais c’est la loi du genre, c’est fait pour, comme on dit !
Alors, bien sûr, il y a tout : l’antagonisme qui devient l’amour, les amours contrariées, les choix cornéliens, le traditionnel « je t’aime mais je te quitte » et bizarrement, celui-là, il me convient, je le supporte, la rivale qui débarque , l’ex-petit ami qui arrive, le frère qui avait disparu… Tout, je vous dis !!
C’est le charme même de ce drame : c’est un délicieux plat cuisiné auquel ne manque aucun ingrédient, intelligemment dosés et dont les goûts et les arômes se marient parfaitement !
On ne peut pas le regarder sans avoir envie de rire bêtement, quand on n’a pas une petite humidité au coin de l’œil…
Inconvénient : 2005, le chinois, l’image médiocre, les sous-titres français par dessus le chinois, et les chansons …. mais quand même, on se demande bien pourquoi on l’aime, mais quand on le (re)commence, on ne le lâche pas !
Comment un Roi donna l'écriture à son peuple...
Sujet puissant et passionnant si il en est !!On sent qu'il y eu de gros moyens mis au service de la production, beaux décors, beaux costumes, mais pas plus que dans d'autres sageuk, mais là on sent que l'ambition était dans la hauteur du sujet.
première vision : il y a quand même des faiblesses du scénario. Jang Hyuk avait refusé au début son rôle, car, ayant lu le roman, il trouvait son personnage trop peu important, puis à la lecture du script il changea d'avis. Effectivement, on le voit beaucoup, mais bizarrement le scénario n'exploite pas à fond son personnage, pourtant très important à cause des liens particuliers qu'il a avec le Roi.
Par exemple, on lui confie une enquête sur des meurtres parmi les étudiants, il commence l'enquête, qui semble très importante, puis celle-ci tourne court, et il n'en est plus question, on l'envoie en mission, genre voyage secret, très important, et il est à peine parti que celui qu'il va chercher arrive de lui-même, plus de mission ! Il est évident que le Roi est le personnage central, mais le scénario à mes yeux manque un peu de rigueur,
Mais je l'ai revu d'une traite à la suite de "six flying dragons" cette impression a disparu tout s’est mis en place et tout était plus clair. C'est le genre de drama à ne pas saucissonner en semaines...
C’est un excellent drama, porté de bout en bout par l'excellence des acteurs : le Roi Sejong, jeune comme vieux, est parfait, nous partageons ses espoirs, ses colères, sa douleur, son intelligence brillante. Ce n'est pas un mannequin mais un être humain de chair et de sang. Les deux acteurs(jeune et adulte) sont d'une vérité et d'une force remarquables.
Bon Kang Chae Yoon est excellent aussi, aussi bien quand il prend un air bonhomme et rigolard que quand il devient le guerrier et le combattant sans égal. En face du Roi, il est un peu la figuration du peuple. Il a des scènes magnifiques avec le Roi, et aussi avec So Yi.
So Yi, la jeune fille, est le troisième sommet de ce triangle. Elle est partie prenante de la création du hangeul, tient à la fois au Roi, et au soldat. Son personnage est plus classique, mais elle y met beaucoup de sincérité et d'émotion.
Il y a bien une histoire d'amour, mais sans être secondaire, car elle motive profondément ceux qui la vivent, elle reste au second plan, la politique et les intrigues de cour ayant le dessus.
Il y a beaucoup de personnages, en particulier Ga Ri On , le boucher, tout à fait remarquable.
La musique est belle, et surtout pas envahissante, on entend assez peu les chansons, ce qui ne me dérange pas vraiment !!
En résumé, j'ai quand même été bien prise par l'histoire, bien que sachant très bien que le roi allait avoir le dessus, et surtout par les relations particulières entre les quatre personnages principaux. Les rapports du Roi et du Soldat, liés malgré eux par un destin commun ,sont une des raisons principales qui m'ont fait aimer beaucoup ce drama.
À voir, si vous aimez l'histoire de Corée !!
On le dit psychopathe... pas moi !
Commencé trois fois et lâché 3 fois, je m’y suis remise après avoir découvert Seo Kang Joon ailleurs et avoir revu Park Hae Jin dans Man to man.Pourquoi avoir renoncé ? Sans doute parce que les héroïnes me tapaient sur les nerfs, c’est souvent pour ça que je lâche, ou que l’univers estudiantin m’était trop étranger. Bref, je l’ai repris à partir de l’épisode 4, vu que j’avais déjà vu les trois premiers dont je me souvenais à peine…
Ma première impression à la fin du drama, c’est : "pourquoi tout le monde dans l’histoire s’acharne à dire que Jung est « bizarre » à commencer par son père ? "c’est un garçon très intelligent, à qui on a appris à ne jamais montrer ses émotions, mais ça ne le rend ni psychopathe, ni indifférent ! Quand on lui marche sur les pieds, il réagit, à sa manière ! In Ho fonce et tabasse l’adversaire, lui réfléchit et renvoie l’autre dans ses cordes d’une façon bien plus violente, même sans utiliser ses poings ! Ce qui arrive à In ha, et à Sang Cheol, ou à Young Gon, qu’on ne me dise pas qu’ils ne l’avaient pas amplement cherché !
Dans ce drama il y a deux tendances qui se chevauchent, et s’opposent : le côté adolescents et le côté adulte ! Les étudiants font des choses tordues et ensuite ils pensent, comme des gamins, qu’il suffit de s’excuser et on oublie ! Mais Jung lui, pense en adulte, que chacun doit assumer ses actes et les conséquences qu’ils entraînent ! Mais quand les coupables sont mis en face de ce qu’ils ont fait, ils pleurnichent, et ne comprennent pas qu’ils l’ont bien cherché ! l’exemple le plus frappant est In ha, qui a la fin n’a tiré aucune leçon de ses actes, qui pourtant étaient gravissimes, et se comporte exactement de la même façon qu’au début !
Le seul qui se fait des reproches, c’est Jung, parce qu’il a « piétiné leurs émotions » ! Mais bon sang, ils ne méritaient pas autre chose ! je n’ai jamais trouvé Jung « inquiétant », même quand on voulait à tout prix me le faire croire ! Et à mon avis c’est la grande faiblesse du scénario : les 3 premiers épisodes (que j’ai revus ! ) veulent créditer la version « You Jung est bizarre, pire c’est un manipulateur cruel » sans jamais aller vraiment au bout du propos puisque Jung est dédouané à chaque fois de sa culpabilité !
Tant qu’à faire de parler de psychopathe, il aurait fallu aller au bout en en montrer un vrai ! Quand Jung est blessé (par les propos de In Ho surpris par hasard, ou par la méchanceté de In Ha, ou le côté profiteur de Sang Cheol) il va le leur faire payer, sauf qu’il ne comprend que trop tard que ses actes à lui aussi ont des conséquences imprévisibles (l’accident de In Ho) plutôt qu’un psychopathe, je vois là un homme solitaire, qui se contrôle constamment, donc qui contrôle aussi son environnement, très conscient que son statut de riche héritier le met constamment comme une cible pour les parasites financiers ou sentimentaux ! Il est constamment en position de défense, sans véritable relation humaine, malgré sa popularité factice !
Bref, c’est un personnage fascinant !
In Ho, l’autre face de la médaille, l’est tout autant : loin d’être parfait, arrogant, emporté, il a cependant une nature foncièrement honnête. Sa relation avec Jung est corrompue par le père qui les a placés, lui et sa sœur, comme des sortes de gardiens de Jung, empêchant ainsi de facto toute sincérité dans leurs échanges. Cela entraîne des malentendus successifs et douloureux ! Bien sûr si In Ho n’avait pas parlé si inconsidérément de Jung, si Jung était sorti de son isolement pour lui en demander raison, si… si… Ben il n’y aurait pas de drama !
Mais ce n’est pas invraisemblables ! Nous connaissons tous des relations faussées parce qu’on ne s’est pas clairement expliqué, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde !
Il paraît que l’auteure du webcomic n’était pas contente que In Ho ait pris plus de place, certains parlent de vol du lead ! Pas pour moi ! Pour moi, cela rétablit un juste équilibre, Il n’y aurait que Jung, ce serait lourd, et le fait que In Ho prenne une place égale permet justement à Jung d’évoluer, surtout avec le fait que tous les deux aiment Seol. Une scène très forte, c’est quand In Ho réclame un combat, pour lui la seule façon de clarifier les choses, ce qui ne clarifie rien en fait, mais c’est sa façon de s’exprimer. Jung accepte, et il faut reconnaître que c’est une belle bagarre !! Je pense que les deux acteurs ne devaient pas trop s’apprécier ! Il y a de la vérité là dedans !
L’héroïne, eh bien, elle n’est pas mal, un peu trop effacée mais entre ces deux hommes si présents au fort caractère, elle se tient bien et présente aussi une belle évolution. Mais quand même, je ne comprends toujours pas pourquoi elle accepte de sortir avec Jung, quand il le lui demande, elle en a une peur bleue, même si elle sait qu’elle l’a mal jugé, et on peut vraiment dire qu’elle y va à reculons ! Pour moi, l’histoire d’amour n’a d’intérêt majeur que pour son impact sur Jung et sur In Ho !
Un mot sur In Ha, dont je ne comprends pas qu’elle ne soit pas restée enfermée sous camisole de force, car elle, oui, elle a un sacré problème ! Car des gens à problèmes psy, c’est sûr, ce drama en est riche !
Venons en à la fin… Je ne comprends pas trop le pourquoi de la décision de Jung, il me semble que de s’isoler n’est pas la meilleure façon de continuer la progression qu’il a amorcée de lui-même… Mais, bon, ce n’est pas non plus invraisemblable car c’est une reconstruction de la vision qu’il a de lui-même et l’acceptation du fait qu'il a fait lui aussi de mauvais choix ! On apprend quelques nouvelles des principaux personnages, de leur devenir et celui-ci est plutôt positif. Reste jusqu’à la dernière seconde le point d’interrogation de Jung… La réponse m’a bien plu, suffisamment positive sans pour autant tomber dans la guimauve des fins de dramas.
Au final, je me suis bien laissée prendre à cette histoire, essentiellement pour le personnage douloureux et difficile de Jung, et pour le personnage rebelle et douloureux aussi d’In Ho, l’un ne pouvant évoluer si l’autre n’en fait pas autant !