"In front of your eyes"
Director Naomi Kawase reflected on different women who were True Mothers in this sensitively told story about adoptive and birth mothers. She also showed how some mothers are mothers in name only while others who have no children of their own nurture those in their care with compassion.Satoko and Kiyokazu find they are unable to conceive a child. When they see a service that connects mothers who can’t raise their child with mothers who want to raise a child, they contact Baby Baton. Hikari is a 14-year-old girl who becomes pregnant and discovers the fact one week too late to have an abortion. Her embarrassed and enraged mother sends her to Baby Baton to keep the news secret. Satoko and Hikari are destined to be connected in the past and future as their decisions change their lives.
Kawase had a solid story to tell, but it oftentimes drifted off into side stories or came across almost like a documentary told in non-linear style. The viewer followed Satoko and Kiyokazu as they traversed the emotionally and physically demanding road of infertility treatments and then through the arduous path to adoption. Teenaged Hikari went from being in love to being pregnant and emotionally abandoned by everyone she cared about. Kawase’s attention to detail was her strength and weakness. While gaining insight into the different people involved was important, I didn’t need to know everything that happened to every character in order to feel emotionally connected to them. At nearly 2 ½ hours, some of the more disparate stories could have been more judiciously edited.
The primary actors did a fine job. Iura Arata as the loving husband conveyed Kiyokazu’s grief at being unable to father a child. Kiyokazu’s raw drunken confession to a shocked friend revealed the depth of his despair. He was the lone male in this melodrama aside from Hiraki’s boyfriend who walked away without any consequences. But this film truly belonged to the women. Nagasaku Hiromi brought Satoko’s desire to have a child, protective maternal instincts, and generosity to life. Mikita Aju had the difficult task of playing Hikari from innocent teenager in love, to bearing the consequences alone not only before childbirth but afterwards as well. Her performance felt honest as the girl who wore the “In front of your eyes” T-shirt and feared being erased. I would have liked her story even more if Hiraki would have verbally shared how she felt about the pain of giving up the child she wanted as she aged and her feelings of desertion when her own mother so easily gave her up. Lastly, Asada Miyoko shined as the childless director of Baby Baton who nurtured the girls from different walks of life at her idyllic facility. Her compassion made a perfect contrast to Hikari’s cold mother demonstrating that being a mother doesn’t require a common DNA.
I wasn’t a fan of the overly blown out photography Kawase used. The continued bright gauzy effect began to strain my eyes. Normally, shots of architecture or natural scenery appeal to me, but many of her transition shots looked awkward and disconnected from the story instead of symbolic. I enjoyed the film's concept and acting, but the almost documentary style for much of the film sterilized the feelings it might have evoked otherwise. Despite my reservations this was a thoughtful meditation on the different expressions of motherhood. The topics and characters were broached in a respectful and empathetic manner that highlighted the sacrifices and dedication parenthood entails.
15 August 2024
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Vers la lumière, enfin
Le cinéma de Naomi Kawase ne m'a jamais emballé, peut être à cause de cette propension des acteurs de la distribution du cinéma en France à la mettre en avant. En ignorant, voir en méprisant des dizaines d'autres réalisateurs n'ayant pas moins de talent, mais ne faisant pas l'affiche chaque année des festivals bobos, Canne en tête et consacrant à chaque fois les mêmes réalisateurs. Du coup, je me mettais à me comporter moi-même comme ses producteurs, responsables de salles ou distributeurs méprisants. À mettre de côté toutes ses œuvres, depuis Hikari qui m'avait déçu et encore plus depuis l'annonce du très banquable Voyage à Yoshino, quintessence des relations du cinéma d'auteurs Franco-Japonais qui se regarde le nombril. Mais quel con…, je parle de moi, bien sûr, car il n'y a évidement que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.C'est donc vraiment par hasard que j'en viens à chroniquer un film de Naomi Kawase (à l'occidental donc). Effectivement, mon appétit pour le cinéma Japonais va jusqu'à regarder des films sans même lire le pitch et m'intéresser au réalisateur. Seuls quelques indices m'avaient poussé à regarder à l'aveugle True Mothers. Mais qu'on ne s'y trompe pas, même si je ne suis plus la réalisatrice depuis des années, son style qui m'avait irrité à l'époque, déborde dès les premières minutes. Malgré cela, l'habituelle caméra au point, semble éviter les tremblements dans certains contextes et un effort est consenti pour ne pas saturer les images de gros plans. On notera évidemment l'omniprésence de la nature, des feuillages en particulier avec cette lumière qui les traverse, ses couchés de soleils qui se reflètent sur la mer, ses bruits de vagues ou de vents, et cette saturation de la lumière. On peut aimer, sait toujours très poétique et pour une fois, je trouve que ça sert bien l'histoire sans ennuyer malgré les 2 h 30 du film. Accompagné d'une musique du plus bel effet d'un des maitres japonais de la composition associée au son de la nature actuel, Kosemura Akira, vos sens seront exacerbés, jusqu'à vous transporter peut-être dans un état méditatif ?
Ses pauses dans l'histoire amènent à la réflexion comme pour les différents protagonistes et on arrive du coup à bien se plonger dans leur vie et leurs soucis. La force de ce film réside dans les différents situations dépeintes autour du même thème. Il est toujours casse-gueule de vouloir, dans une œuvre, montrer différents aspects de la féminité et de la maternité en particulier, surtout à travers différents personnages. On échappe rarement à la caricature, mais il faut dire que la réalisatrice, grâce à son style très contemplatif et poétique, a su viser juste et a su, même pour un bonhomme, comme moi toucher mon cœur avec cette ode à la parentalité. Extrêmement bien monté et découpé dans le déroulement de l'histoire, grâce à une temporalité et des lieux qui s'opposent, s'entrechoquent par des allez-retours incessants. Ceux-ci ne sont jamais inutiles, mais amènent une confusion dans l'esprit du spectateur et un questionnement permanent. Faisant constamment le parallèle avec la confusion dans l'esprit des personnages, qui ne fait que se révéler plus au fil de l'avancer de l'histoire. Le dénouement lèvera le doute sur certain anachronisme et tout deviendra claire, voir éblouissant, comme cette lumière si chère à la réalisatrice. Pas de maquillage inutile pour paraître 10 ans de moins, pas de sous-titre affichant "3 ans avant". Tout est fluide et permet de s'immerger dans l'histoire. Pas de voix off non plus, on vit avec les personnages et on se met forcément à la place de l'un d'eux ou de tous car tout le monde évolue et peut se reconnaitre à un moment de sa vie.
Les acteurs sont, évidement, excellents. On en attendait pas moins, mais surtout touchant. Chacun montre une facette de la parentalité, jusqu'au parent de Hikari (tiens donc), la jeune maman qui doit aussi être compris et entendu. Pas de manichéisme, chaque personnage, chaque situation doit être comprise. La nationalité ou la culture, ici n'as rien à voir, le thème est universel et la poésie qui se dégage de la réalisation renforce les choses.
Je termine sur ce choix audacieux, mais tellement évident, de mettre en avant le titre Asa no hikari des C&K que l'on entend tellement dans le film. Jusqu'à une version piano dans la forêt, qui pourrait vous amener à l'écœurement, mais que toute personne sensible écoutera jusqu'à la fin du générique, tant elle est sublimée à ce moment. J'en suis convaincu, vous ne sortirez pas déçu de cette œuvre.
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