la meilleure surprise 2022!
A peine les derniers secondes terminées, un sentiment de bonheur teinté de tristesse me fait bondir jusqu’à mon clavier.
Vous partager ces émotions que ce drama a su étonnement faire vibrer en la blasée que je suis.
Etonnant, mais c’est mon premier drama thaïlandais. La chance du débutant sûrement, pour une première fois, cela fut une réussite totale.
Etonnant, j’ai vu presque toutes les versions de « Hana Yori Dango » en passant par le manga et possédant les OST des versions coréenne et chinoise. Inutile de vous préciser que je suis donc une fan de cette histoire, et ma préférence allait jusqu’à aujourd’hui vers la version coréenne (un de mes premiers drama).
Etonnant donc d’avoir pu rire. Sourire bêtement. Alors que je connaissais par coeur cette histoire.
Moralité, peu importe le nombre de cliché.
Peu importe de savoir réciter les scènes en choeur.
Quand c’est bien fait.
Quand c’est bien joué…
… Oui, j’ai adoré cette version.
Oui, ce fut un tel coup de coeur que je n’ai pu attendre pour venir en parler.
Oui, c’est désormais ma version préférée… (mais je t’aime toujours Lee Min Ho).
1 : La réalisation !
Magnifique ! J’ai été totalement bluffée par la qualité de la réalisation, digne d’un drama coréen. Soignée et fluide, les scènes s’enchainent, avec un sans faute, à un rythme soutenu et sans temps mort. La façon de créer le suspense et l’angoisse lors des premières scènes de harcèlement est gérée d’une main de maître ! Nous ressentons lors du premier épisode (et les autres scènes de Gorya au prise avec cette carte rouge) la tension des scènes d’une façon viscérale, retenant le souffle durant la course poursuite. Les scènes de violences sont percutantes et d’un réalisme qui font froid dans le dos. Sincèrement si je ne connaissais pas l’histoire, j’aurais eu du mal à croire que Thyme puisse changer…
La photographie est magnifique, mettant en valeur les paysages thaïlandais, les personnages, les voitures, les costumes. Le jeu des lumières et des contrastes accentue la romance comme le côté dramatique.
Sincèrement, chapeau bas pour cette réalisation parfaite. L’OST n’est certes pas aussi joli et entêtant que celle de
« Boys over flower » (le drama reprend d’ailleurs le thème principal du drama) ou de "Meteor Garden", mais elle est pertinente et intensifie les moments tragiques comme les moments drôles et émotionnels. J’ai aimé aussi les petits bruitages qui soulignent les moments absurdes ou drôles, bien que d’habitude cela me fasse grincer des dents, ici l’utilisation de ces bruitages n’est pas en redondance et intervient souvent au bon moment.
Petite mention pour les costumes de Thyme, qui reflètent bien sa personnalité, des couleurs flirtant avec le drôle et le bling bling renforçant le côté loufoque (et choupinet) du personnage.
2 : L’histoire !
Nous la connaissons tous par coeur, nous savons exactement ce qui va se passer, il n’y a alors pas d’effet de surprise… et pourtant !
Le drama a été dépoussiéré magistralement. J’ai pris un plaisir fou à suivre les aventures des F4 et de nos deux héroïnes. Le réalisateur a su donner une sacrée touche de modernité notamment en donnant vie aux personnages autrement que dans les anciennes versions.
Résultat, une histoire aux milles clichés qui sonnent en nous comme une belle leçon de vie.
L’introduction du drama dans le premier épisode symbolise cette leçon de vie, un mélange de poésie et de philosophie. Les pensées de Gorya apportent cette touche de « recul philosophique », donnant ainsi une dimension nouvelle aux sentiments de nos protagonistes.
Si bien sûr, nous retrouvons l’archétype classique du héros riche, enfant pourri et insupportable faisant face à une héroïne pauvre et se battant pour s’en sortir, le traitement de leur histoire rend leur romance émouvante mais aussi, grandiose. Rapidement, le spectateur que nous sommes ressentons de l’effroi et de l’émotion en passant par une bonne dose d’humeur joviale contagieuse.
Le drama touche à des thèmes sensibles comme le harcèlement et la violence à l’école. A travers ces violences, plusieurs remises en question se posent à travers le regard complice de Gorya ou la soumission passive des membres des F4 dans les premiers épisodes. C’est aussi un regard acéré sur les préjugés des riches versus pauvres qui ont été lentement détricoté afin de nous faire comprendre que peu importe le statut, l’être humain n’agit pas en fonction de sa propre situation mais plutôt de la situation de la personne que nous avons en face de nous. Ce sont des sentiments qui explosent face à une crise et qui transforment les humains en monstre, non pas par ce que c’est écrit. Non pas par ce que nous le voulons.
Mais par ce que nous avons mal.
Par ce que la seule réponse que notre corps, notre cerveau apportent à cette souffrance est de faire du mal en retour.
Est-ce justifiable? non.
Est-ce normal? oui.
Peut-on encore changer? oui.
Peut-on encore se faire pardonner? oui.
C’est aussi la magie de ce drama. Le regard qui dévoile petit à petit pour finir par chercher la rédemption. Je n’ai pas souvenir que les autres versions aient donné une place aussi importante à tout cela, et c’est donc avec un regard nouveau que j’ai découvert la version thaïlandaise.
3 : Les personnages.
Je n’ai jamais été fan des F4 (ce qui est contradictoire puisque j’ai toujours aimé l’histoire…).
Mais ici, le drama donne une lumière nouvelle sur Ren et Kavin, ou même le discret MJ. Si dans les précédentes versions les sentiments qui s’en dégageaient oscillaient entre désintéressement et agacement, dans cette version, j’ai adoré les voir interagir entre eux, en demandant toujours toujours plus.
Ren nous apparait donc plus souriant et bien moins indifférent. Son affection envers Gorya est d’une telle sincérité que j’ai même eu cette pensée, plus d’une fois, qu’il irait bien avec elle. Ses traits d’humour et ses petites répliques qui faisaient souvent mouche nous l’ont rendu plus accessible et moins « prince charmant que l’on regarde de loin ». Son amitié avec Gorya m’a beaucoup touché, la progression naturelle de leur relation y est surement pour beaucoup. L’amitié entre lui et les autres membres des F4, et plus spécialement Thyme, est ponctuée d’humour reflétant une loyauté solide.
Kavin est le coup de coeur de ma fille. Je n’irai pas le lui reprocher (bien que je sois Team Thyme). Si dans les précédentes versions, il était de loin celui qui m’agaçait le plus, j’ai été sincèrement touchée par son personnage ici. Restant toujours le même Don Juan, il est aussi sensiblement bien plus humain, plus accessible. Ses interactions avec Kaning étaient adorables et leur amitié qui se laissait peu à peu glisser vers autre chose de plus profond d’autant plus rafraîchissante que leur complicité explosait à chaque rencontre. Sincèrement, je regrette pour une fois que la romance secondaire soit si peu visible….
Nous savons que MJ n’est pas le personnage sur qui l’attention se porte, et je le regrette. C’est un personnage attachant et dont l’amitié envers ses amis n’est plus à prouver. Il est le personnage tampon nécessaire, ne prenant parti pour personne et essayant tant bien que mal d’équilibrer la balance lorsque ses amis entrent inévitablement en conflit. Et puis il est team Gorya, et il ne s’en cachera pas, un personnage des plus adorables!
On meurt d’en savoir un peu plus et c’est bien dommage que MJ n’ait pas une place plus importante. Bien que les petits bonus de fin nous donnent une petite vision de la vie privée de MJ, j’aurai aimé que ce personnage ait plus de présence à l’écran….
Et du côté des autres personnages? J’ai beaucoup aimé Kaning (alors que je ne l’aimais pas beaucoup dans les autres versions), personnage féminin calme et posée à l’opposé de son amie Gorya, loyale dont la sincérité indéfectible envers son amie, les F4 et surtout Kavin m’ont fait oublier les autres versions, m’ont fait oublier que je l’avais toujours trouvé fade et ennuyante, m’ont fait espérer de toutes mes forces la voir franchement réunie avec Kavin. Sacrebleu, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où j’ai attendu le bisous concrétisant une romance follement attendu du couple secondaire!
Je ne pourrais tous les citer, mais les personnages secondaires ont été travaillés minutieusement et ont apporté un vrai gros plus à ce drama, un angle différent comme la mère de Thym, une touche d’émotion et d’humour comme les parents et le frère de Gorya, ou comme Gawao le propriétaire de la boutique de fleurs, ou bien encore Thalay et son histoire à fendre le coeur, les 3 pestes plus humaines qu’on ne le pense, la beauté à couper le souffle de Mira, Hana et sa folie émouvante et finalement la lutine et touchante Lita…
4 : Sûrement la plus importante de toutes : Gorya et Thyme….
La romance de nos deux tourtereaux a été un enchantement à chaque minute! La complicité entre ces deux là a été époustouflante, nous faisant zigzaguer du rire au larme en passant par le battement désordonné du coeur. J’ai toujours trouvé que Shan Cai (version chinoise) et Jan Di (version coréenne) avaient été parfois ennuyantes avec leurs principes extrêmes, où l’impression de rejeter Goo Joon Pyo/Dao Ming Si provenait plus souvent de leur différence de statut. L’attitude de Gorya est ici bien différent. Pas dans le fond, mais dans la gesture et l’expression de son visage. Bien que parfois agacée par Thyme, on pouvait lire souvent de la tendresse dans son regard, dans son micro sourire….et cela change tout. Gorya ici n’a jamais reproché à Thyme son environnement et sa richesse, préférant le houspiller comme lorsqu’il lui achète un nouveau téléphone ou un nouveau scooter. Bien sûr, elle passera par le stade un peu obligé du « je ne suis pas assez bien pour toi, mais elle (la rivale) oui ». Contrairement aux autres versions, la souffrance de Gorya, ses angoisses proviennent bien du désir profond de vouloir rester avec Thyme, de ne pas vouloir lui porter préjudice, de le protéger. J’en ai eu les larmes aux yeux lorsque Ren lui assène tout simplement face à son refus de le reconnaître « Tu ne peux pas m’accepter car Thyme est ta maison » dans l’avant dernier épisode, cela résume vraiment ce que représente Thyme. Il est sa maison, son monde, son tout. Nous le ressentons vraiment. Elle n’a jamais refusé que Thyme soit riche et gâté. Dans cette version, Gorya accepte tous les côtés de Thyme et son amour pour lui est d’une simplicité désarmante. Il faut avouer aussi que le caractère de Gorya a beaucoup apporté dans leur relation. Forte et déterminée, elle a une sacrée répartie et ses chamailleries avec Thyme sont ultra adorables. Si j’ai horreur des couples qui se battent sans cesse et ayant des disputes tous les deux épisodes, ici, ce fut le contraire. Que de passion durant leur échange, que de douleur durant leur dispute, rendant les moments d’intimité et de complicité encore plus grands, encore plus émouvants, encore plus drôles. Mais si Gorya a été une héroïne émouvante et attachante de par sa force de caractère, j’ai été encore plus touchée par Thyme…tout comme Gorya, j’en suis tombée amoureuse.
La violence de Thyme cache cette souffrance qui ne demandait qu’à être découverte, à être pansée. Nous découvrons peu à peu la solitude derrière les caprices de Thyme, son désir d’être simplement aimé pour ce qu’il est, son envie d’une famille simple, unie et chaleureuse. Les scènes où il demande humblement le pardon de ses actes envers ses victimes m’ont remué. L’acceptation de ses erreurs et la responsabilité qu’il voulait endosser ont rendu Thyme bien plus humain que ses victimes. Détrompez-vous, je ne cautionne pas ses actes, ni ne me désintéresse des victimes. Seulement, Thyme nous prouve ici que ce qui découle de sa douleur et de sa frustration n’est autre que les actions de ce qui l’entoure. Thalay nous le démontre magistralement aussi, car il est le reflet de ce qu’était Thyme avant sa rencontre avec Gorya. Il était intéressant de voir ce parallèle, ce décalage entre l’ancien Thyme et le nouveau Thyme. Le personnage cristallise ainsi toutes les émotions autour de lui. La haine. Le mépris. La peur. Mais aussi. L’amour. L’amitié. La tendresse.
Le personnage de Thyme ne m’a pas eu seule fois fait ressentir la désagréable impression d’un homme immature dont les actions seraient toutes plus infantiles les unes que les autres. J’ai encore en mémoire certains protagonistes d’une lourdeur insupportable, et j’avoue, Dao Ming Si (version chinoise) se rapprochait de ce type de personnage…
Les actions de Thyme d’un premier abord « immatures » étaient sincèrement touchantes et drôles, désamorçant le sentiment ennuyant du type qui courre inlassablement après la nana comme un pot de colle. Au contraire, ses tentatives de séduction teintées d’arrogances prêtaient à sourire pour au final faire battre mon petit coeur. Le meilleur Domyoji selon moi!
Sa relation avec Gorya est d’un naturel époustouflant. La complicité spontanée des deux protagonistes est dévoilée à chacune de leurs interactions. C’était tellement visible que personne n’a pu s’y tromper. Que cela soit durant leur sempiternelle chamaillerie ou dialogue, cela pétille sans arrêt et nous sommes tour à tour attendris et amusés. Voir Gorya gronder Thyme toutes les deux minutes pour la voir ensuite rougir face à un Thyme taquin ou la voir désabusée par les fautes, écrites ou le parlé de Thyme rendaient les moments de nos tourtereaux encore plus additives.
Si je devais élire réellement le couple le plus adorable de l’année 2022, mon coeur oscillerais entre Thyme/Gorya et Lin Bei Xing/Zhang Wan Sen (Shining for one thing)….
Inutile de le dire, mais l’amitié entre Gorya et Kaning ou les F4 fut un enchantement. J’ai senti tous ces petits détails qui rendent leur relation d’autant plus forte. Ces moments de solidarité et ces moments de complicité nous sont démontrés tout au long des épisodes avec force. Cela m’a fait presque de la peine de devoir les quitter, c’est un peu quitter des amis à la fin des vacances…
Ma dernière pensée? Le jeu des acteurs qui m’a totalement bluffé. Je ne connais bien sur personne ici mais avec ce drama, la barre a été placé très haute. Tu Tontawan Tantivejakul est une actrice qui m’a séduite dès les premières secondes. J’ai adoré voir une actrice qui sans être « belle » a su dégager une séduction incroyable. Son jeu fut extrêmement touchant, son interprétation de Gorya d’une justesse parfaite !
Quant à Bright Vachirawit Chivaaree….je dirais : Sacrément beau gosse au sourire à renverser les foules, un jeu parfait que cela soit dans le comique ou le dramatique…. ce petit prodige est entré directement dans mon top 10 (je ne peux plus réduire mon top, il y a foule maintenant haha) et c’est avec impatience que j’attend son prochain rôle.
Un drama qui mêle habilement une romance intense et attachante à un humour finement dosé, une très belle amitié, ne donnant jamais l’impression de faire passer les protagonistes pour des pitres en puissance, des protagonistes intelligemment écrits et attrayants, orchestré d’une main de maitre par un réalisateur qui a su donner une dynamique certaine soutenue par une bande son agréable. Et cerise sur le gâteau, une jolie philosophie de la vie….
Ce fut donc une sacré bonne surprise. Une surprise dont je ne me lasserai jamais!
Vous partager ces émotions que ce drama a su étonnement faire vibrer en la blasée que je suis.
Etonnant, mais c’est mon premier drama thaïlandais. La chance du débutant sûrement, pour une première fois, cela fut une réussite totale.
Etonnant, j’ai vu presque toutes les versions de « Hana Yori Dango » en passant par le manga et possédant les OST des versions coréenne et chinoise. Inutile de vous préciser que je suis donc une fan de cette histoire, et ma préférence allait jusqu’à aujourd’hui vers la version coréenne (un de mes premiers drama).
Etonnant donc d’avoir pu rire. Sourire bêtement. Alors que je connaissais par coeur cette histoire.
Moralité, peu importe le nombre de cliché.
Peu importe de savoir réciter les scènes en choeur.
Quand c’est bien fait.
Quand c’est bien joué…
… Oui, j’ai adoré cette version.
Oui, ce fut un tel coup de coeur que je n’ai pu attendre pour venir en parler.
Oui, c’est désormais ma version préférée… (mais je t’aime toujours Lee Min Ho).
1 : La réalisation !
Magnifique ! J’ai été totalement bluffée par la qualité de la réalisation, digne d’un drama coréen. Soignée et fluide, les scènes s’enchainent, avec un sans faute, à un rythme soutenu et sans temps mort. La façon de créer le suspense et l’angoisse lors des premières scènes de harcèlement est gérée d’une main de maître ! Nous ressentons lors du premier épisode (et les autres scènes de Gorya au prise avec cette carte rouge) la tension des scènes d’une façon viscérale, retenant le souffle durant la course poursuite. Les scènes de violences sont percutantes et d’un réalisme qui font froid dans le dos. Sincèrement si je ne connaissais pas l’histoire, j’aurais eu du mal à croire que Thyme puisse changer…
La photographie est magnifique, mettant en valeur les paysages thaïlandais, les personnages, les voitures, les costumes. Le jeu des lumières et des contrastes accentue la romance comme le côté dramatique.
Sincèrement, chapeau bas pour cette réalisation parfaite. L’OST n’est certes pas aussi joli et entêtant que celle de
« Boys over flower » (le drama reprend d’ailleurs le thème principal du drama) ou de "Meteor Garden", mais elle est pertinente et intensifie les moments tragiques comme les moments drôles et émotionnels. J’ai aimé aussi les petits bruitages qui soulignent les moments absurdes ou drôles, bien que d’habitude cela me fasse grincer des dents, ici l’utilisation de ces bruitages n’est pas en redondance et intervient souvent au bon moment.
Petite mention pour les costumes de Thyme, qui reflètent bien sa personnalité, des couleurs flirtant avec le drôle et le bling bling renforçant le côté loufoque (et choupinet) du personnage.
2 : L’histoire !
Nous la connaissons tous par coeur, nous savons exactement ce qui va se passer, il n’y a alors pas d’effet de surprise… et pourtant !
Le drama a été dépoussiéré magistralement. J’ai pris un plaisir fou à suivre les aventures des F4 et de nos deux héroïnes. Le réalisateur a su donner une sacrée touche de modernité notamment en donnant vie aux personnages autrement que dans les anciennes versions.
Résultat, une histoire aux milles clichés qui sonnent en nous comme une belle leçon de vie.
L’introduction du drama dans le premier épisode symbolise cette leçon de vie, un mélange de poésie et de philosophie. Les pensées de Gorya apportent cette touche de « recul philosophique », donnant ainsi une dimension nouvelle aux sentiments de nos protagonistes.
Si bien sûr, nous retrouvons l’archétype classique du héros riche, enfant pourri et insupportable faisant face à une héroïne pauvre et se battant pour s’en sortir, le traitement de leur histoire rend leur romance émouvante mais aussi, grandiose. Rapidement, le spectateur que nous sommes ressentons de l’effroi et de l’émotion en passant par une bonne dose d’humeur joviale contagieuse.
Le drama touche à des thèmes sensibles comme le harcèlement et la violence à l’école. A travers ces violences, plusieurs remises en question se posent à travers le regard complice de Gorya ou la soumission passive des membres des F4 dans les premiers épisodes. C’est aussi un regard acéré sur les préjugés des riches versus pauvres qui ont été lentement détricoté afin de nous faire comprendre que peu importe le statut, l’être humain n’agit pas en fonction de sa propre situation mais plutôt de la situation de la personne que nous avons en face de nous. Ce sont des sentiments qui explosent face à une crise et qui transforment les humains en monstre, non pas par ce que c’est écrit. Non pas par ce que nous le voulons.
Mais par ce que nous avons mal.
Par ce que la seule réponse que notre corps, notre cerveau apportent à cette souffrance est de faire du mal en retour.
Est-ce justifiable? non.
Est-ce normal? oui.
Peut-on encore changer? oui.
Peut-on encore se faire pardonner? oui.
C’est aussi la magie de ce drama. Le regard qui dévoile petit à petit pour finir par chercher la rédemption. Je n’ai pas souvenir que les autres versions aient donné une place aussi importante à tout cela, et c’est donc avec un regard nouveau que j’ai découvert la version thaïlandaise.
3 : Les personnages.
Je n’ai jamais été fan des F4 (ce qui est contradictoire puisque j’ai toujours aimé l’histoire…).
Mais ici, le drama donne une lumière nouvelle sur Ren et Kavin, ou même le discret MJ. Si dans les précédentes versions les sentiments qui s’en dégageaient oscillaient entre désintéressement et agacement, dans cette version, j’ai adoré les voir interagir entre eux, en demandant toujours toujours plus.
Ren nous apparait donc plus souriant et bien moins indifférent. Son affection envers Gorya est d’une telle sincérité que j’ai même eu cette pensée, plus d’une fois, qu’il irait bien avec elle. Ses traits d’humour et ses petites répliques qui faisaient souvent mouche nous l’ont rendu plus accessible et moins « prince charmant que l’on regarde de loin ». Son amitié avec Gorya m’a beaucoup touché, la progression naturelle de leur relation y est surement pour beaucoup. L’amitié entre lui et les autres membres des F4, et plus spécialement Thyme, est ponctuée d’humour reflétant une loyauté solide.
Kavin est le coup de coeur de ma fille. Je n’irai pas le lui reprocher (bien que je sois Team Thyme). Si dans les précédentes versions, il était de loin celui qui m’agaçait le plus, j’ai été sincèrement touchée par son personnage ici. Restant toujours le même Don Juan, il est aussi sensiblement bien plus humain, plus accessible. Ses interactions avec Kaning étaient adorables et leur amitié qui se laissait peu à peu glisser vers autre chose de plus profond d’autant plus rafraîchissante que leur complicité explosait à chaque rencontre. Sincèrement, je regrette pour une fois que la romance secondaire soit si peu visible….
Nous savons que MJ n’est pas le personnage sur qui l’attention se porte, et je le regrette. C’est un personnage attachant et dont l’amitié envers ses amis n’est plus à prouver. Il est le personnage tampon nécessaire, ne prenant parti pour personne et essayant tant bien que mal d’équilibrer la balance lorsque ses amis entrent inévitablement en conflit. Et puis il est team Gorya, et il ne s’en cachera pas, un personnage des plus adorables!
On meurt d’en savoir un peu plus et c’est bien dommage que MJ n’ait pas une place plus importante. Bien que les petits bonus de fin nous donnent une petite vision de la vie privée de MJ, j’aurai aimé que ce personnage ait plus de présence à l’écran….
Et du côté des autres personnages? J’ai beaucoup aimé Kaning (alors que je ne l’aimais pas beaucoup dans les autres versions), personnage féminin calme et posée à l’opposé de son amie Gorya, loyale dont la sincérité indéfectible envers son amie, les F4 et surtout Kavin m’ont fait oublier les autres versions, m’ont fait oublier que je l’avais toujours trouvé fade et ennuyante, m’ont fait espérer de toutes mes forces la voir franchement réunie avec Kavin. Sacrebleu, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où j’ai attendu le bisous concrétisant une romance follement attendu du couple secondaire!
Je ne pourrais tous les citer, mais les personnages secondaires ont été travaillés minutieusement et ont apporté un vrai gros plus à ce drama, un angle différent comme la mère de Thym, une touche d’émotion et d’humour comme les parents et le frère de Gorya, ou comme Gawao le propriétaire de la boutique de fleurs, ou bien encore Thalay et son histoire à fendre le coeur, les 3 pestes plus humaines qu’on ne le pense, la beauté à couper le souffle de Mira, Hana et sa folie émouvante et finalement la lutine et touchante Lita…
4 : Sûrement la plus importante de toutes : Gorya et Thyme….
La romance de nos deux tourtereaux a été un enchantement à chaque minute! La complicité entre ces deux là a été époustouflante, nous faisant zigzaguer du rire au larme en passant par le battement désordonné du coeur. J’ai toujours trouvé que Shan Cai (version chinoise) et Jan Di (version coréenne) avaient été parfois ennuyantes avec leurs principes extrêmes, où l’impression de rejeter Goo Joon Pyo/Dao Ming Si provenait plus souvent de leur différence de statut. L’attitude de Gorya est ici bien différent. Pas dans le fond, mais dans la gesture et l’expression de son visage. Bien que parfois agacée par Thyme, on pouvait lire souvent de la tendresse dans son regard, dans son micro sourire….et cela change tout. Gorya ici n’a jamais reproché à Thyme son environnement et sa richesse, préférant le houspiller comme lorsqu’il lui achète un nouveau téléphone ou un nouveau scooter. Bien sûr, elle passera par le stade un peu obligé du « je ne suis pas assez bien pour toi, mais elle (la rivale) oui ». Contrairement aux autres versions, la souffrance de Gorya, ses angoisses proviennent bien du désir profond de vouloir rester avec Thyme, de ne pas vouloir lui porter préjudice, de le protéger. J’en ai eu les larmes aux yeux lorsque Ren lui assène tout simplement face à son refus de le reconnaître « Tu ne peux pas m’accepter car Thyme est ta maison » dans l’avant dernier épisode, cela résume vraiment ce que représente Thyme. Il est sa maison, son monde, son tout. Nous le ressentons vraiment. Elle n’a jamais refusé que Thyme soit riche et gâté. Dans cette version, Gorya accepte tous les côtés de Thyme et son amour pour lui est d’une simplicité désarmante. Il faut avouer aussi que le caractère de Gorya a beaucoup apporté dans leur relation. Forte et déterminée, elle a une sacrée répartie et ses chamailleries avec Thyme sont ultra adorables. Si j’ai horreur des couples qui se battent sans cesse et ayant des disputes tous les deux épisodes, ici, ce fut le contraire. Que de passion durant leur échange, que de douleur durant leur dispute, rendant les moments d’intimité et de complicité encore plus grands, encore plus émouvants, encore plus drôles. Mais si Gorya a été une héroïne émouvante et attachante de par sa force de caractère, j’ai été encore plus touchée par Thyme…tout comme Gorya, j’en suis tombée amoureuse.
La violence de Thyme cache cette souffrance qui ne demandait qu’à être découverte, à être pansée. Nous découvrons peu à peu la solitude derrière les caprices de Thyme, son désir d’être simplement aimé pour ce qu’il est, son envie d’une famille simple, unie et chaleureuse. Les scènes où il demande humblement le pardon de ses actes envers ses victimes m’ont remué. L’acceptation de ses erreurs et la responsabilité qu’il voulait endosser ont rendu Thyme bien plus humain que ses victimes. Détrompez-vous, je ne cautionne pas ses actes, ni ne me désintéresse des victimes. Seulement, Thyme nous prouve ici que ce qui découle de sa douleur et de sa frustration n’est autre que les actions de ce qui l’entoure. Thalay nous le démontre magistralement aussi, car il est le reflet de ce qu’était Thyme avant sa rencontre avec Gorya. Il était intéressant de voir ce parallèle, ce décalage entre l’ancien Thyme et le nouveau Thyme. Le personnage cristallise ainsi toutes les émotions autour de lui. La haine. Le mépris. La peur. Mais aussi. L’amour. L’amitié. La tendresse.
Le personnage de Thyme ne m’a pas eu seule fois fait ressentir la désagréable impression d’un homme immature dont les actions seraient toutes plus infantiles les unes que les autres. J’ai encore en mémoire certains protagonistes d’une lourdeur insupportable, et j’avoue, Dao Ming Si (version chinoise) se rapprochait de ce type de personnage…
Les actions de Thyme d’un premier abord « immatures » étaient sincèrement touchantes et drôles, désamorçant le sentiment ennuyant du type qui courre inlassablement après la nana comme un pot de colle. Au contraire, ses tentatives de séduction teintées d’arrogances prêtaient à sourire pour au final faire battre mon petit coeur. Le meilleur Domyoji selon moi!
Sa relation avec Gorya est d’un naturel époustouflant. La complicité spontanée des deux protagonistes est dévoilée à chacune de leurs interactions. C’était tellement visible que personne n’a pu s’y tromper. Que cela soit durant leur sempiternelle chamaillerie ou dialogue, cela pétille sans arrêt et nous sommes tour à tour attendris et amusés. Voir Gorya gronder Thyme toutes les deux minutes pour la voir ensuite rougir face à un Thyme taquin ou la voir désabusée par les fautes, écrites ou le parlé de Thyme rendaient les moments de nos tourtereaux encore plus additives.
Si je devais élire réellement le couple le plus adorable de l’année 2022, mon coeur oscillerais entre Thyme/Gorya et Lin Bei Xing/Zhang Wan Sen (Shining for one thing)….
Inutile de le dire, mais l’amitié entre Gorya et Kaning ou les F4 fut un enchantement. J’ai senti tous ces petits détails qui rendent leur relation d’autant plus forte. Ces moments de solidarité et ces moments de complicité nous sont démontrés tout au long des épisodes avec force. Cela m’a fait presque de la peine de devoir les quitter, c’est un peu quitter des amis à la fin des vacances…
Ma dernière pensée? Le jeu des acteurs qui m’a totalement bluffé. Je ne connais bien sur personne ici mais avec ce drama, la barre a été placé très haute. Tu Tontawan Tantivejakul est une actrice qui m’a séduite dès les premières secondes. J’ai adoré voir une actrice qui sans être « belle » a su dégager une séduction incroyable. Son jeu fut extrêmement touchant, son interprétation de Gorya d’une justesse parfaite !
Quant à Bright Vachirawit Chivaaree….je dirais : Sacrément beau gosse au sourire à renverser les foules, un jeu parfait que cela soit dans le comique ou le dramatique…. ce petit prodige est entré directement dans mon top 10 (je ne peux plus réduire mon top, il y a foule maintenant haha) et c’est avec impatience que j’attend son prochain rôle.
Un drama qui mêle habilement une romance intense et attachante à un humour finement dosé, une très belle amitié, ne donnant jamais l’impression de faire passer les protagonistes pour des pitres en puissance, des protagonistes intelligemment écrits et attrayants, orchestré d’une main de maitre par un réalisateur qui a su donner une dynamique certaine soutenue par une bande son agréable. Et cerise sur le gâteau, une jolie philosophie de la vie….
Ce fut donc une sacré bonne surprise. Une surprise dont je ne me lasserai jamais!
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